Manifestement, les autorités de la ville semblent fermer l'œil sur une anarchie qui s'installe dans la durée à la cité populeuse de Oued El Had. Pourtant, le lieu est source de désagréments au quotidien, aussi bien pour les riverains que pour la circulation automobile. Les étals de fortune installés chaque après-midi après la prière de l'Asser, créent une situation anachronique le long de l'artère située à quelques encablures du boulevard de l'ALN. Certains vendeurs se permettent carrément de squatter la chaussée au niveau du rond-point, où les embouteillages atteignent le pic aux heures de pointe. Pour les riverains, la situation a atteint le seuil de l'insupportable, surtout le marché, qui laisse la place à un énorme dépotoir en fin de journée. «Nous avons saisi les services concernés sur les désagréments causés par cette cohue, mais sans résultat», s'indigne un commerçant. Etrangement, les équipes de contrôle de la direction du commerce n'ont jamais inquiété ces vendeurs de produits périssables exposés au soleil et à la poussière. La viande d'origine douteuse, se vend en plein jour dans un lieu où l'abattage clandestin est une pratique généralisée. La clochardisation de la cité qui donne une mauvaise image de la banlieue, prend de l'ampleur. Aucune mesure n'a été prévue à ce jour pour éradiquer ce marché informel, ou au moins le délocaliser, contrairement aux autres sites de la ville. Comme ce fut le cas, il y a cinq ans, pour le marché de Daksi, mais aussi récemment pour ceux de la cité El Bir et El Menia. A Oued El Had, une cité plus connue par une anarchie urbanistique généralisée, les travaux d'aménagement des chaussées et d'assainissement ne sont pas encore inscrits sur les tablettes de l'APC ou de la direction de l'urbanisme. Le manque d'hygiène demeure toujours le point noir de cette partie de la ville, qui peine encore à se défaire d'une mauvaise étiquette qui lui colle depuis des décennies.