Promue chef-lieu de daïra à la faveur du dernier découpage administratif, la ville de F'kirina n'a pas connu un développement notable, du moins en ce qui concerne les établissements publics. Pourtant cette daïra, qui compte 20 000 âmes, est essentiellement tournée vers l'agriculture, l'élevage et le maraîchage. Avec l'extension des surfaces irriguées, elle produit toutes sortes de légumes. Elle pourvoit les régions limitrophes, comme Meskiana, Aïn Beïda et Oum El Bouaghi, en tomates, courgettes, carottes, poivrons et piments, à des prix concurrentiels. De par cette richesse, elle devrait attirer les investisseurs, surtout dans l'industrie alimentaire. La commune de Oued Nini, qui en dépend administrativement, s'est aussi tournée vers le maraîchage et produit bon an, mal an, d'importantes quantités de légumes, très appréciés des connaisseurs, sans compter la production du melon. Malheureusement, comme indiqué plus haut, F'kirina ne dispose pas de services publics dignes d'une daïra. L'exemple le plus frappant est celui de la poste. Cette dernière, qui n'a qu'un seul guichet, manque de toutes les commodités d'usage. Pour effectuer la moindre opération, les usagers de cette agence subissent le calvaire. Les jours de paie, il faut jouer des coudes pour atteindre le guichet. Devant cette situation embarrassante, beaucoup préfèrent se déplacer à Aïn Beïda pour encaisser un chèque. Côté éducatif, F'kirina dispose de 16 écoles primaires, 2 CEM et d'un lycée. La commune de Oued Nini, avec une population de 5 189 habitants, compte 5 écoles primaires et un CEM. A noter que plus de 53% de la population vivent en zones éparses.