Le président de l'APW n'a pas nié avoir été à l'origine de la déclaration dans laquelle il fustige les silences répétés du SG du FLN. Seulement 24 heures après que le Mouhafadh FLN l'a fait ester en justice, le président de l'APW de Mostaganem a organisé à son tour une conférence de presse. Belghali Soltani était accompagné de deux vice-présidents, l'un appartenant au FNA et l'autre au FLN. C'est un président serein et combatif qui s'est présenté face à plus d'une dizaine de correspondants de presse. Dans une longue déclaration, il a mis en exergue les réalisations de l'Assemblée qu'il préside, insistant plus particulièrement sur le planning de travail qu'il a concocté d'ici à la fin de l'actuelle mandature qui interviendra dans pas moins de 18 mois. Répondant de façon indirecte au mouhafadh - qui l'accablait d'une longue série de manquements et d'actes répréhensibles, comme l'usurpation de fonction, le faux et l'usage de faux, la diffamation à l'encontre du SG du FLN ainsi que d'autres élus locaux et autres députés -, Belghali Soltani n'a pas nié avoir été à l'origine de la déclaration rendue publique le 20 novembre dernier dans laquelle il fustige, avec d'autres élus, les silences répétés du SG du FLN. Il soulignera qu'à l'origine cette initiative était bien la sienne, mais qu'une fois soumise à d'autres élus, la déclaration a été confortée. Brandie comme un argument irréfragable par ses adversaires, son exclusion du FLN par Belkhadem en décembre 2009 est jugée nulle et de nul effet par le P/APW. Très critique à l'égard de Si Affif, il soulignera: «c'est moi qui : en 1997, lui avait remis sa carte de militant», ajoutant «ne pas comprendre l'alliance contre nature entre Si Affif et Belkhadem et que le SG aura commis de graves impairs à l'égard de vieux militants du parti, comme Salah Goudjil ou Abderezzak Bouhara que le SG envisageait de traduire devant le conseil de discipline que préside Si Affif». Très remonté contre le SG du FLN, Belghali Soltani dit avoir «refusé d'aller le rencontrer au siège du parti à Hydra, car nous n'avons plus rien à nous dire». S'appuyant sur le fait que la réglementation spécifique aux collectivités élues ne permet pas de dégommer le P/APW, il dira que cette affaire est interne au parti et que lui-même a déjà fait l'objet de 19 plaintes de la part de Si Affif, soulignant qu'aucune à ce jour n'a abouti car il s'agit tout simplement de problèmes internes au FLN. A ceux qui escomptaient un gel de l'activité de l'APW, il martèlera avec force que le droit l'autorise à fonctionner même avec un nombre restreint d'élus. Prenant à témoin Touati Khamli, son fidèle adjoint, il dira tirer sa légitimité du soutien inconditionnel des 14 élus FLN. Apparemment, la tentative du FLN de retourner les élus contre leur président aura tourné court. Même un parti comme le FNA, dont c'est la première expérience, semble privilégier la continuité. Un élu du RND, qui tentait de jouer les bons offices, aura été éconduit par le P/APW.