Le centre qui devrait disposer de laboratoires n'est pas encore fonctionnel malgré le détachement d'un cadre de la culture. C'est finalement au CNRPAH (Centre national des recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques) relevant du ministère de la Culture qu'a été dévolue la gestion du centre d'études khaldouniennes réalisé récemment par la DLEP. Doté initialement d'une enveloppe de 195 millions de dinars, cet espace, conçu par la direction de la Culture de Tiaret et implanté à proximité de l'université Abderrahmane Ibn-Khaldoun, n'a pas encore été équipé. L'édifice de type arabo-mauresque est une structure accueillante qui comprend des salles de réserves archéologiques, une autre pour le patrimoine immatériel, des ateliers de reproduction, de moulage et de restauration. Le centre qui devrait disposer de laboratoires (préhistoriques et paléontologiques) n'est pas encore fonctionnel malgré le détachement, à titre provisoire, d'un cadre de la culture. Le centre, qui dispose d'une bibliothèque, d'un musée et d'une salle des conférences de 200 places reste étrangement voué à l'inertie. Missions pluridisciplinaires Tiaret, une cité millénaire, jadis traversée par plusieurs civilisations, regorge de sites archéologiques, de gravures rupestres et d'un patrimoine immatériel riche et se doit d'être prise en charge par les spécialistes. La décision de sa réalisation intervenue au lendemain d'une visite du président de la République pour les besoins d'un colloque sur l'histoire de la région n'a pas valu, pour l'heure, l'implication du CNRPAH. Les activités du centre, telles que précisées dans ses statuts, concernent «la recherche dans les domaines de la culture et des interactions de l'homme avec ses milieux de la préhistoire à nos jours». Il s'agit, expliquent ses responsables, «de recherches de terrain qui comportent plusieurs phases, depuis la prospection, le recueil et la collecte de corpus jusqu'aux travaux de laboratoires». «Les missions sur le terrain sont souvent pluridisciplinaires et regroupent préhistoriens, anthropologues et autres spécialistes avec la collaboration de photographes et de laboratoires techniques» ajoute-t-on.