Le Croissant Rouge Algérien, en collaboration avec la fédération international des sociétés des Croix et Croissants Rouges (CCR), a organisé ce jeudi à Oran, une journée d'étude sur l'évaluation des vulnérabilités et capacités dans la gestion des risques naturels et industriels. Cette journée, qui a vu la participation d'experts du CNEAP ainsi que de Mme Shields-Recass, en sa qualité de déléguée à la gestion des catastrophes du CCR pour l'Afrique du nord, avait pour objectif la formation d'enquêteurs à la collecte d'informations sur les capacités humaines et techniques disponibles en cas de crise. Cette formation, la quatrième du genre, fait suite à une demande émanant du Croissant Rouge Algérien sur la nécessité de doter notre pays d'outils performants pour la gestion des catastrophes. Elle complète trois autres sur la sensibilisation aux risques, le soutien psychologique et analyse et gestion d'un plan d'action en cas de catastrophe. Il s'agit, en outre, de faire le point, après le tremblement de terre de Boumerdes, sur nos capacités réelles d'intervention et surtout professionnaliser d'avantage les équipes du Croissant à la gestion de ce type de risque. Six wilayas pilotes ont été choisies pour servir de cadre à la collecte d'informations. Il s'agit d'Alger, Oran, Skikda, Ouargla, Tiaret, Chlef et Annaba. Concernant ce choix, M. Bessah, le coordinateur du programme, a indiqué que ces wilayas étaient le plus peuplées d'Algérie et donc les plus vulnérables. De plus la finalité de ce programme est de préparer notre pays à faire face aux catastrophes, qu'elles soient naturelles comme cela a été le cas pour Bab El Oued ou Boumerdes, ou de type industriel à l'exemple de ce qui à pu se passer à Skikda. Toujours dans le cadre du programme de prévention, le croissant a décidé de mettre en place des dépôts régionaux. Il s'agit de structures disposant des premières nécessités pour faire face aux besoins exprimés dans le cas d'une catastrophe. A terme, chacune des 48 wilayas disposera de son dépôt. De même qu'une révision du plan ORSEC est demandée pour une optimisation de la réponse. Le seul bémol est la question du financement, puisque l'Etat est absent. Pour pallier à cette absence, le croissant fait appel aux autres organismes membres du CCR. Par ailleurs, ce programme de formation a été financé par un don de 900 000 fs, du gouvernement Suisse.