Après un gel qui a duré des années, la fédération internationale des croix et croissants rouges a, enfin, a-t-on appris, donné le feu vert au croissant rouge algérien (CRA) pour relancer l'étude d'évaluation vulnérable des capacités (EVC). Cette étude, lancée en 2004, avec l'appui technique et financier de cette instance internationale, avait, rappelle-t-on, identifié en Algérie 7 wilayas à haut risque et devait se pencher sur l'évaluation des capacités et des moyens de chacune des wilayas, que sont Alger, Skikda, Annaba, Ouargla, Tiaret et Oran, à faire face à d'éventuelles catastrophes. L'étude en question n'est, cependant, pas allée à son terme. En dépit de l'importance qu'elle revêt, elle a été, pour diverses raisons, interrompue à plusieurs reprises. Le comité du CRA de la wilaya d'Oran a bien tenté de poursuivre l'étude mais il a été freiné dans son action par tous les remous qui ont secoué le CRA. Avec la normalisation de la situation, suite au renouvellement l'année dernière des instances dirigeantes du CRA, l'étude pourra, selon, M. Souig Kamel, chargé de communication au CRA d'Oran, poursuivre son cours en vue de localiser les zones qui présentent le plus de risques. Il est à noter que la wilaya d'Oran, qui couvre une superficie de 2 114 km2 et où vit une population estimée à plus de 2 millions d'âmes, est dépourvue d'un plan ORSEC (organisation des secours) et ne dispose d'aucun dépôt de stockage. Pour M. Souig, le CRA est démuni des moyens matériels qui lui permettraient d'intervenir efficacement. « Nous n'avons cessé, d'attirer l'attention des autorités à ce sujet. Nous n'avons, récolté que des promesses sans lendemain », a-t-il conclu.
