La 10e Foire nationale du miel s'est ouverte hier à Alger avec la participation d'une quarantaine d'apiculteurs représentant plusieurs wilayas du pays pour exposer miel et autres produits apicoles. L'édition de cette année «marque l'évolution significative de la production de cette filière au cours de ces deux dernières années avec une production de 48 000 tonnes (48 millions de kilos) contre 33 000 tonnes en 2008», souligne un des organisateurs. La filière s'est assigné comme objectif d'atteindre 100 000 tonnes de production de miel d'ici 2014. Cette manifestation commerciale a été inaugurée par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, et le président de la Fédération algérienne des apiculteurs et chercheurs, Mahmoud Lekhal, en présence des responsables de l'Assemblée populaire communale de Gué de Constantine. Quelque 13 variétés de miel ont été exposées en plus d'autres produits apicoles comme la cire au naturel ou transformée en objets de décoration. Les apiculteurs ont soulevé plusieurs problèmes liés, entre autres, à la commercialisation, à l'exportation, à la formation, aux pesticides qui menacent les insectes ainsi que l'absence d'un laboratoire d'analyses spécialisé. «Notre miel est stocké dans nos maisons, alors que notre produit est très demandé à l'étranger», affirme un apiculteur de la wilaya de Tizi Ouzou. «Nous avons des miels monofloraux très recherchés, mais nous ne pouvons pas exporter à cause de l'absence d'un laboratoire d'analyses répondant aux normes internationales», a regretté un professionnel de Blida. La filière compte un effectif de 20 000 apiculteurs et 1,5 million de ruches. En plus de la production nationale, l'Algérie importe en moyenne 150 000 tonnes de miel par an, qui proviennent de Thaïlande, de Turquie, d'Arabie Saoudite et des Etats-Unis. Selon M. Lakhal, l'Algérien ne consomme que 80g/an contre 700g/Français, et 900 g/Suisse.