L'Algérie est un «partenaire commercial important» pour les Etats-Unis, a soutenu hier Jose W. Fernandez, secrétaire adjoint américain à l'Economie, à l'Energie et aux Relations commerciales auprès du département d'Etat. Les opportunités d'affaires hors hydrocarbures en Algérie constituent «un énorme potentiel pour les investisseurs américains», a-t-il ajouté dans une déclaration à l'APS. M. Fernandez, qui sera à Alger du 29 novembre au 3 décembre, participera à la Conférence sur l'entrepreunariat Etats-Unis-Maghreb, prévue les 1er et 2 décembre par le département d'Etat américain et le Conseil des affaires algéro-américain. Une conférence qui constitue, à ses yeux, «un important pas en avant dans la promotion de la culture de l'esprit d'entreprise en Algérie et dans le Maghreb, en créant un environnement commercial plus favorable au secteur privé». La conférence réunira des chefs d'entreprises d'Afrique du Nord et de la diaspora nord-africaine des Etats-Unis «pour discuter sur les questions-clés et les défis afin de faire progresser l'esprit d'entreprise, l'amélioration de l'accès aux financements, promouvoir les PME», a-t-il dit. Cette première Conférence sur l'entrepreunariat Etats-Unis-Maghreb «offrira un lieu de dialogue, de compréhension et de coopération plus étroite entre les pays à majorité musulmane et les Etats-Unis», a indiqué M. Fernandez, espérant qu'elle «favorisera la coopération régionale du secteur privé». Hormis le secteur des hydrocarbures, «les investissements des entreprises américaines dans les secteurs hors hydrocarbures en Algérie demeurent limités à ce jour», a-t-il commenté. Les Américains lorgnent d'autres secteurs «attractifs», particulièrement les infrastructures de base, l'agriculture et la technologie, selon ce haut responsable. Douze projets d'investissement dans différents secteurs, déclarés par des opérateurs américains, sont en cours d'étude au niveau de l'ANDI, alors que d'autres sont en maturation et devraient être présentés prochainement par leurs initiateurs, révélait fin septembre dernier Ismaïl Chikhoune, directeur général du Conseil d'affaires algéro-américain. Les projets en question concernent notamment les énergies renouvelables. Le premier défi, a souligné M. Fernandez, «consiste à sensibiliser les investisseurs américains sur les opportunités qui existent dans le marché algérien». A ce titre, il a rappelé les différentes missions de délégations d'hommes d'affaires américains qui se sont rendus en Algérie ; la dernière en date est celle d'une quarantaine de dirigeants de sociétés américaines de différents secteurs venus, en septembre dernier, pour prospecter le marché algérien. En 2009, le volume des échanges commerciaux entre líAlgérie et les Etats-Unis díAmérique a atteint 21 milliards de dollars. A signaler que la conférence d'Alger assure le suivi du sommet présidentiel sur l'entrepreneuriat organisé par le président Barack Obama en avril dernier à Washington. Après un séjour de cinq jours à Alger, le secrétaire adjoint américain se rendra également en Tunisie (3 et 4 décembre), en Libye (4 au 6 décembre) et au Maroc (6 et 7 décembre).