Le malaise est à son comble dans les universités. Les étudiants de plusieurs poles universitaires clament leur colère contre "les mauvaise conditions pédagogiques" qu'ils subissent au quotidien. Plusieurs semaines se sont écoulées depuis la rentrée universitaire. Et pourtant, la situation est calamiteuse dans plusieurs départements rattachés aux universités d'Alger et de Constantine, rapportent les organisations estudiantines, l'UNEA et l'UGEL notamment, qui menacent de recourir à la "grève" pour exprimer leur exaspération. Des cours qui n'ont même pas encore commencés, des planning jamais affichés, des salles de cours surchargés, des enseignants aux abonnés absents, ils sont multiples les prblèmes qui rendent la vie dure à nos étudiants. Mais ces derniers ont ras-le-bol de rester les bras croisés et de laisser l'administration universitaire "ruiner" petit à petit leur cursus et leur formation. A la faculté des sciences sociales et humaines de Bouzaréah, la révolte a gagné l'ensemble des étudiants qui s'apprêtent à mener un mouvement de grève dans les prochaines jours. Ces étudiants entendent à travers cette protestation dénoncer haut et fort les graves problèmes qui entâchent le travail de l'administration de leur faculté. Sans ambages, ces étudiants brisent le silence qui entoure certaines pratiques frauduleuses et immorales telles que la falsification des notes, le harcèlement sexuel et la réorientations abusives, qui pourrissent chaque jour encore davantage les moeurs de leur université. A l'université de Constantine, la colère des étudiants gronde aussi avec toute "l'anarchie" qui caractérise les inscriptions en master dans plusieurs filières. De nombreux étudiants ont tenu à dénoncer le manque de transparence qui a prévalu à l'affichage des résultats des concours d'accès aux masters et doctorats organisés au début de l'année universitaire. A Constantine aussi, la grève se profile à l'horizon et l'année universitaire promet d'être compliquée. Mais il n'y pas qu'à Alger ou Constantine où des actions de protestation risquent de s'enclencher. Un peu partout dans les autres centres universitaires du pays, les étudiants montent au créneau pour s'indigner contre les retards des cours enregistrés dans plusieurs spécialités ainsi que l'état catastrophique des résidences et restaurants universitaires. Sur les campus, une vague de colère risque bel et bien d'alimenter une révolte estudiantine. Les bureaucrates des administrations sont donc avertis...