Trois cents kilos de viande impropres à la consommation ont été saisis, en août dernier, au marché couvert Ali Mellah à Sidi M'hamed. L'affaire, qui avait défrayé la chronique en plein mois de Ramadhan, suit toujours son cours. «Le local a été scellé et la police a pris en main l'affaire», s'est contenté de nous indiquer, Abdelkader Kemmache, directeur chargé du contrôle et du contentieux au niveau de la DCP. «L'APC, qui a fermé le local, a découvert, en plus de la vente de viande avariée, une autre infraction : la boucherie, propriété de l'APC, a été sous-louée. Le boucher disposait d'un local et du dépôt où avait été découverte la viande couverte d'une poudre suspecte. La police n'a pas encore rendu ses conclusions à ce jour et les principaux accusés ne sont pas inquiétés. Le bénéficiaire a cherché à rouvrir son local, mais l'APC s'en refuse puisque l'affaire est toujours en instruction», assure M. Belghanem, vice-président à l'APC de Sidi M'hamed propriétaire de la vingtaine de locaux du marché couvert Ali Mellah. Les services de la police scientifique, présents sur les lieux, ont prélevé, nous a-t-on assuré, des échantillons de la poudre suspecte avec laquelle le boucher couvrait sa marchandise. La viande a été, semble-t-il, commercialisée. «Une quantité aurait été écoulée. Des consommateurs ont sûrement acheté cette viande. Pour ne pas éveiller les soupçons, le boucher l'aurait vendue sous forme de merguez», nous a indiqué, à l'époque des faits une source à l'APC. Quelques jours après (début septembre dernier) une autre quantité (250 Kg) a été découverte au même endroit, chez d'autres bouchers, provoquant la panique parmi les habitués de ce marché. «Les agents de l'APC ont trouvé des quantités de viande dissimulées dans des bassines cachées sous des étals. Les bouchers ont pris le soin de les cacher en dehors du local, d'où la difficulté de connaître le coupable», précise-t-on à l'APC de Sidi M'hamed, dont le président M. Bourouina «suit en personne l'affaire des bouchers». Le vice-président de l'APC nous a indiqué que les services d'hygiène sont sur le qui-vive pour «confondre les commerçants récalcitrants».