La feuille de route pour le Ramadhan scandée, en grande pompe, par le ministre du Commerce, s'est avérée n'être que de la poudre aux yeux. La feuille de route que le département de Benbada s'est tracé avait comme objectifs principaux de «réprimer la fraude, et protéger la santé du consommateur algérien et son pouvoir d'achat». Pour ce faire, des équipes de contrôle relevant des services du ministère «procèdent quotidiennement au contrôle des marchés de gros et de détail, quant à leur approvisionnement en produits alimentaires de large consommation et à la fluctuation des prix qui y sont appliqués et ce sur tout le territoire national». Les produits concernés sont ceux de large consommation, tels que les produits d'épicerie, les fruits et légumes, et les viandes et laitages. Ces mesures permettront, selon toujours le ministre «en cas de déséquilibre en matière d'approvisionnement ou hausse excessive des prix, d'en informer l'administration centrale ,». une étape d'observation qui permet examiner la situation et prendre les mesures appropriées en coordination avec les secteurs ministériels concernés, notamment lorsque le déséquilibre est dû à des pratiques commerciales illicites, comme le stockage de marchandises à des fins de spéculation», est-il souligné. Rien n'a été fait depuis, puisque à chaque virée dans les marchés populaires, les consommateurs, pour la plupart des pères de famille, se plaignent des prix excessifs de tous les produits de large consommation. Les mêmes prix affichés tout au long de ce mois sacré. La protection de la santé des citoyens, un slogan ressassé tant de fois par les officiels et à chaque fois que l'occasion se présente qui s'est avéré, lui aussi, être un slogan creux. Il n'y a qu'à se rappeler de la saisie, au niveau de la capitale, de pas moins de 214 kg de viande avariée, la semaine dernière, au niveau du marché Ali Mellah (Sidi M'hamed). «Les agents de l'APC ont trouvé ces quantités de viande dissimulées dans des bassines cachés sous des étals. Les bouchers ont pris le soin de les cacher en dehors du local, d'où la difficulté de connaître le coupable», relève-t-on à l'APC de Sidi M'hamed. Une autre saisie a été opérée il y a quelques jours au niveau du même marché. «La viande avariée (350 kg) a été saisie et le local du boucher fermé. Un échantillon du produit suspect trouvé dans son local a été prélevé aux fins d'analyse par la police scientifique », a rapporté, dernièrement, le quotidien El Watan. Ce boucher criminel a, assurément, vendu de grandes quantités de cette viande aux citoyens, qui ne sont pas censés distinguer la bonne viande de la mauvaise, surtout si cette dernière est garnie d'une poudre utilisée dans les morgues. Le citoyen a été depuis longtemps livré à lui-même. Il a compris que les slogans creux des officiels ne sont scandés que pour attirer l'attention.