Il n'y a aucun retard par rapport aux délais de réalisation du tramway. Le délai contractuel est fonctionnel.» C'est la réponse du directeur des transports de la wilaya, Abdelmalek Djouini, aux questions des journalistes, présents hier au Forum de la radio régionale, Cirta, concernant le dépassement du délai de livraison du projet. Pour ce responsable, ce ne seraient que des ajustements rendus nécessaires sur terrain, au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Les opérations de creusement ne sont pas chose aisée au vu de la nature du sol et la morphologie de la ville, a-t-il laissé entendre. Il faut savoir, a-t-il noté, que « c'est le projet le plus ouvragé au monde, ayant nécessité la pose de 1400 pieux ». Pourtant, tout le monde sait que ledit projet a connu un retard, et même considérable, si on se réfère aux différentes déclarations faites par des responsables, dont Abdelmalek Djouini lui-même, qui avait, à titre indicatif, dit, antérieurement, que la pose des rails se ferait en juin de l'année en cours, alors que cette opération «est en cours», selon lui, c'est-à-dire cinq mois plus tard que prévu. Il ne s'agit pas de contredire les déclarations officielles, mais juste dire que tout projet d'envergure enregistre forcément des contretemps, que le citoyen est en droit de connaître. Autre chose, le projet, d'un coût de 330 millions d'Euros, devait être livré, d'après le site officiel de la wilaya de Constantine, fin 2009 avec un premier tracé de 9 km, mais avec sa révision, notamment son élargissement de 22 km à la nouvelle ville Ali Mendjeli, l'entreprise italienne, Pizzarotti, a reporté le délai à 38 mois. Logiquement donc, la livraison serait pour 2011. Quoi qu'il en soit, mieux vaut tard que jamais. Nous saurons par notre interlocuteur, que le projet du tramway est «à sa vitesse de croisière et sera fin prêt en 2012 », et qu'en outre, «il comptera 11 stations». Pour rappel, le projet a vu son lancement en février 2008 au niveau de Zouaghi avec un itinéraire tracé, partant du stade Benabdelmalek, dont la démolition s'est effectuée en février 2009, vers Kaddour Boumedous, en passant par boulevard Che Guevara (université Emir Abdelkader), la caserne des pompiers (Fadila Saâdane), rejoignant le viaduc de l'université Mentouri, pour finir à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Toujours dans l'optique des problèmes du transport, dans une ville complètement anarchisée par ses chantiers tous azimuts et son plan de circulation incohérent, le même responsable nous fera savoir que le cahier des charges relatif au projet du téléphérique pour les itinéraires Békira, Sidi-M'cid, Sidi Mabrouk et centre-ville, a déjà été soumis pour approbation au bureau Métro d'Alger. La ville des Ponts est appelée à subir bien des changements, mais pourvu que ce soit fait dans le respect de son magnifique site naturel.