La circulation, aussi bien pour les véhicules que pour les piétons, devient impossible. Le problème du transport dans la wilaya de Constantine a été évoqué, ce dimanche, lors de l'émission Forum de la radio Cirta FM en présence des responsables du secteur, en l'occurrence le directeur du transport de la wilaya, Abdelmalek Djouini, le directeur par intérim de l'entreprise du transport de Constantine (ETC), Salah-Ouaâli El Gasmi et du président de l'Union du transport privé, Moussa Bousmid. La crise ne fait que perdurer dans une ville complètement anarchisée par ses chantiers tous azimuts et son plan de circulation incohérent, chose que le directeur du transport de la wilaya ne niera nullement, allant jusqu'à dire que «les choix faits par rapport au plan de circulation de la ville par le passé ont été lourds de conséquences », et que «nous en payons le prix fort aujourd'hui, car les décisions prises alors étaient loin d'être saines». Entre autres choix «non judicieux», selon lui, la transformation de la place Kerkri en piétonnière. Celle-ci «aurait dû être exploitée en tant que station de bus, sachant qu'elle accueillait par le passé 48 bus et 300 taxis», a-t-il noté. Aujourd'hui la ville étouffe littéralement, et tout le monde se plaint, usagers comme transporteurs. Le directeur du transport fera part d'un plan d'urgence de circulation pour cette dernière, lequel, selon lui, devrait considérablement améliorer la situation. En concertation avec les services de l'APC et de la daïra, quatorze points ont été donc proposés en guise de solution, devant être débattus ce lundi par les parties concernées. Il est question, entre autres, de la récupération des stations Zaâmouche et Aouati Mostefa, qui seraient, selon notre interlocuteur, squattées abusivement par des «stationneurs», la création d'une station au niveau d'un espace du quartier Bardo et de stations intermédiaires permettant aux chauffeurs de taxi de déposer leurs clients sans être inquiétés, l'étude pour la réouverture de certaines autres, la remise en circulation du train de banlieue, le redressement des panneaux de signalisation et l'ouverture d'une ligne reliant Sidi M'cid au centre-ville. D'un autre côté, le président de l'Union du transport privé, Moussa Bousmid, persistera à nier les dépassements commis par certains transporteurs privés, comme d'occulter les arrêts, ou de faire demi-tour avant le terminus, accusant l'ETC de vouloir «évincer le secteur privé, et de le favoriser à (leurs) dépens ». Pourtant, les usagers ne cessent précisément de se plaindre de ces points. L'on se rappelle le diktat exercé par ces mêmes privés avant l'avènement de la flotte de l'ETC ! Ceci dit, celle-ci, qui est arrivée à point nommé, «enregistre depuis quelque temps une dégradation et un net relâchement dans ses prestations de service», d'après la plupart des usagers interrogés.