P/APC et élus frondeurs : chacun campe sur sa position. Le conflit qui oppose les élus de l'APC deMohammedia au président de l'APC, M. Hamitouche, semble se radicaliser. Le blocage dure maintenant depuis plusieurs semaines, et, faut-il le dire, il ne sert nullement les intérêts des citoyens de la commune. Sept des onze élus que compte l'assemblée ont réitéré ainsi leur demande de retrait de confiance au président, émise une première fois au courant du mois d'octobre dernier et relancée au mois de novembre. Dans leur lettre, les élus frondeurs reprochent au premier responsable de l'APC sa gestion unilatérale des affaires de la municipalité. «Les assemblées ordinaires ne se sont tenues que deux fois, contrairement à ce que prévoit la réglementation», peut-on lire sur le document. Par ailleurs, les signataires évoquent dans la même lettre le gel du travail des commissions de l'APC, notamment celles qui ont à charge l'administration et les finances. Aussi, est-il question, dans le même document, de la marginalisation des membres de l'exécutif et du gel des projets de la commune, particulièrement ceux ayant trait au lancement des projets devant résorber la crise de logement. Outre ces griefs, les élus contestataires dénoncent l'opacité dans la gestion des affaires sociales de la commune, à l'instar du couffin du Ramadhan. Eu égard à toutes ces lacunes constatées, les élus opposants ont refusé l'adoption de l'ordre du jour qui leur a été présenté à trois reprises. A cette liste de reproches non exhaustive, le président de l'APC, M. Hamitouche, et pour se défendre, oppose nombre d'arguments, dont les plus importants restent ceux qui concernent la marginalisation des élus de l'assemblée. Ainsi, répondant à la question de l'exclusion des commissions permanentes au sein de l'APC, le maire dira : «Travaillant dans le respect de la réglementation et des textes de loi en vigueur, il m'est impossible de convoquer les commissions, cette démarche est du ressort des présidents de ces mêmes commissions ou des deux tiers de leurs membres respectifs.» Et d'ajouter : «Quant aux assemblées ordinaires, nous avons tenu, à ce jour, deux plénières, la troisième a été prévue pour le mois de novembre, son ordre du jour a été refusé par les élus et la quatrième est programmée pour le mois de décembre prochain.» Par ailleurs, M. Hamitouche soulignera que lui-même a fait appel aux services de la wilaya afin de diligenter une commission d'enquête, en vue de s'enquérir de la vérité, «une commission d'enquête diligentée par la wilaya a examiné à deux reprises les allégations de ces élus et n'a, d'ailleurs, rien constaté dans ma gestion», assure-t-il. S'agissant du blocage des projets de construction de logements, le président de l'APC dira : «Le rapport de la commission d'enquête a pu établir que se sont les élus qui travaillent au sein des commissions qui sont à l'origine de ce retard.» Affaire à suivre