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«Une autre lecture de l'association Algérie-France, celle des Accords d'Evian»
Idées-débats : les autres articles
Publié dans El Watan le 30 - 11 - 2010

Manuel Valls, maire d'Evry (banlieue parisienne), membre et un des ténors du Parti socialiste (PS) , «s'est déclaré» dimanche 21 novembre, au Centre culturel français d'Oran, candidat aux primaires qui se dérouleront l'été prochain, en vue de l'élection de 2012 en France.
Il était venu animer une conférence sur la gestion de la ville d'Evry comme exemple d'organisation multiculturelle et aussi une formidable opportunité pour un partenariat stratégique entre la France et l'Algérie, en se disant «convaincu que les nouvelles générations sont, par la force des choses, moins marquées par l'histoire». Le député-maire PS de l'Essonne a «salué l'initiative de Nicolas Sarkozy d'avoir inclus dans son ex-gouvernement des personnalités telles que Rachida Dati, Rama Yade ou encore Fadéla Amara».(1)
Dans la rubrique «Idées-Débat» d'El Watan du jeudi 25 décembre dernier, sous le titre «Que devient l'association France-Algérie ?», le docteur Goumiri Mourad, président de l'association ASNA, nous rappelle une constante de cette dernière ainsi : «En général, l'histoire récente et ancienne de nos pays nous enseigne que nos relations sont rudes mais empreintes de franchise lorsqu'un gouvernement de droite est au pouvoir en France. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, lorsque la gauche est au pouvoir, nos relations se détériorent gravement, après la courte période de désillusion. Il est vrai que l'initiative de rapprochement par un député-maire de deux villes comme Evry et Oran peut vouloir inciter à «modéliser» des jumelages réussis comme ceux d'Alger et Marseille, Oran et Bordeaux, Constantine et Grenoble par d'autres tentatives encore au stade de négociations comme Mostaganem et Perpignan, Ghazaouet et Aulnay-sous-Bois, Sidi Bel Abbès et une grande commune d'Ile-de-France, villes où l'émigration algérienne y est encore plus ancienne qu'Evry, cette cité locative et sociale «…qui doit beaucoup à De Gaulle qui a eu l'idée de sa création afin de désengorger le Paris des années cinquante…», comme se plaît à le rappeler Manuel Valls, en omettant de dire que c'était surtout l'abcès des bidonvilles d'Aubervilliers et Nanterre qu'il fallait éradiquer et traiter en zones urbaines périphériques et banlieues (ZUP).
De Gaulle n'a jamais appartenu au PS, et là je rejoins l'analyse du Dr Goumiri sur cette périodicité des campagnes électorales du PS au sein de l'immigration et son arrière-pays : «L'immense espoir naïf soulevé en Algérie par l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 est proportionnel au niveau de déception enregistré lors du traitement des dossiers bilatéraux et des lourds contentieux dans tous les domaines. L'investissement dans la gauche française n'a été, en retour pour l'Algérie, qu'une série de déclarations de principe, de profession de foi et de promesses non tenues dans les dossiers sensibles… » (2,1)
Le plus audacieux des candidats à la présidentielle française (dans le volet France-Algérie) avait été à cette époque Nicolas Sarkozy, favorable à une alliance entre GDF et Sonatrach : «…à travers l'exemple algérien, grand pays d'Afrique, c'est aussi dire que pour moi, le développement du Sud passe par l'accès à l'énergie et donc au nucléaire…». Patrick Devedjian, ex-ministre de l'Industrie, proche de l'UMP, expliquait la démarche du futur président par son inscription dans «une stratégie à plusieurs objectifs : renforcer les liens entre Paris et Alger ; soutenir davantage le développement de ce pays et du Maghreb pour stabiliser l'immigration ; mettre le gaz algérien en concurrence avec le gaz russe».
Aucun complexe ne m'interdira personnellement de rappeler l'aspect visionnaire de l'analyse de l'ex-candidat de l'UMP (droite) et président actuel de la France post-coloniale en considérant qu'il a été le premier à réitérer l'esprit des Accords d'Evian du 18 mars 1962 dans son programme de politique internationale par une association entre l'Algérie et la France «en proposant à Sonatrach (à cette époque) de prendre une participation capitalistique dans le groupe public français GDF…» Contrairement à un courant que je ne qualifierai aucunement de passéiste, le débat actuel sur les relations algéro-françaises ne peut aboutir sans le pré-requis des Accords d'Evian signés, au soir du 18 mars 1962, par l'Etat Français et le FLN historique sous la plume du regretté Krim Belkacem. Certes, les «Accords d'Evian appartiennent à l'Histoire…»
(3), mais restent le cadre de référence obligé et déterminant de nouvelles négociations, même si certaines de ses clauses ont été dévoyées et non appliquées sur le terrain par des gouvernements qui se qualifiaient (quelle dérision !) de socialistes des deux côtés de la Méditerranée. A voir et entendre les besoins sociaux de masse qui perturbent les processus de développement (humain) tant en Algérie qu'en France et les Dom-Tom en pleine mondialisation, surtout financière à odeur de dollar US, il y a lieu sans aucune pédanterie de rattraper le temps et l'argent perdus pour des générations qui en veulent à la nôtre de n'avoir pas su manager et négocier les compromis, qui nous évitent le krach économique et financier qui s'annonce. L'aventure américaine de Sonatrach reste une bulle à digérer au Sahel, alors qu'elle reste claire dans son préambule la «Déclaration de principes sur la coopération pour la mise en valeur des richesse du sous-sol du Sahara»
(4) : Dans le cadre de la souveraineté algérienne, l'Algérie et la France s'engagent à coopérer pour assurer la continuité des efforts de mise en valeur des richesse du sous-sol saharien. L'Algérie succède à la France dans ses droits, prérogatives et obligations de puissance publique concédante au Sahara pour l'application de la législation minière et pétrolière, compte tenu des modalités prévues au Titre III de la présente Déclaration. L'Algérie et la France s'engagent, chacune en ce qui la concerne, à observer les principes de coopération ci-dessus énoncés, à respecter et faire respecter l'application de ses dispositions. Je terminerai cette modeste contribution par une phrase
(5) du défunt Benyoucef Ben Khedda, (que Dieu et la mémoire historique le préservent !) ancien président du GPRA et partenaire du général De Gaulle aux Accords d'Evian : « …c'est parce qu'elle a trouvé en lui un interlocuteur crédible que la France a pu négocier avec le FLN…»
Notes de renvoi :
(1). Source Le Quotidien d'Oran n°4857 du 23/11/2010, page 9.
(2). Op.Cit.
(3). El Watan du 18 mars 2010, page 02, interview de Daho Djerbal, historien et enseignant à l'université d'Alger,… «Aujourd'hui, tout accord doit se faire sur de nouvelles bases».
(4). Les Accords d'Evian de Benyoucef Ben Khedda, Pages 96/100, O.P.U. Ben Aknoun, 1986.
(5). Op.cit, Introduction page 10 .


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