Le maire d'Evry, Manuel Valls, sera l'hôte de l'Algérie dès aujourd'hui et ce, jusqu'au 24 novembre. Cette visite s'inscrit dans la perspective d'un partenariat économique avec l'Algérie qu'il souhaite voir se développer avec sa ville. C'est, en substance, ce qu'il soutient dans un entretien accordé à l'APS à la veille de son déplacement. «Avec la Chambre de commerce, le patronat, nous pourrions envisager d'accroître nos relations économiques avec l'Algérie. Il s'agit d'un premier contact concret», a-t-il déclaré avant d'ajouter avec plus de détails : «Nos deux pays sont très complémentaires et ont chacun à faire face au défi de l'emploi des jeunes. Les enjeux de l'après-pétrole, que nous devons anticiper dès aujourd'hui : la France possède un important savoir-faire dans des technologies pouvant intéresser l'Algérie, qui, elle-même, dispose d'un fort potentiel en matière d'énergies renouvelables. Il y a, enfin, la circulation des personnes, qu'il faudrait fluidifier, dans les deux sens d'ailleurs.» Manuel Valls a souligné, par ailleurs, «combien la France et l'Algérie ont un rôle crucial dans le dialogue entre les deux rives de la Méditerranée. Elles doivent être un moteur dans la coopération entre le Maghreb et l'Europe du Sud sur des sujets comme l'environnement, l'éducation ou la défense. Celle-ci prend notamment la forme du 5+5. C'est un cadre de travail qui fonctionne, tâchons donc de l'approfondir». Le maire, par ailleurs président d'agglomération, n'a pas exclu un jumelage avec une collectivité algérienne, tout en se «réjouissant» de la présence de «nombreux responsables politiques français, de la majorité et de l'opposition en Algérie. Cela permet d'avoir un dialogue permanent entre nous qui est indispensable», a-t-il soutenu. Le partenariat franco-algérien est, considère-t-il, «incontournable» et ce, en raison des «liens historiques et humains, certes tourmentés, mais particulièrement forts qui unissent nos deux pays. Ces liens n'ont pas d'équivalent et ils constituent un atout formidable». Tout en souhaitant contribuer à mettre ces liens au «service des intérêts partagés qui sont nombreux», le maire d'Evry fera savoir que cette commune compte de nombreux Franco-Algériens «très investis dans l'économie» et représentent, a-t-il dit, un «atout de plus pour envisager l'avenir ensemble». Le territoire d'Evry compte, en fait, 3 500 entreprises, dont de grands groupes, le CNES, un pôle international de biotechnologie ainsi que de nombreuses PME et PMI, ce qui représente plus de 60 000 emplois. Notons, enfin, que Manuel Valls viendra en Algérie en tant que parlementaire français. Selon son programme de visite, il se rendra à Oran et à Alger afin de rencontrer les autorités locales, des personnalités nationales et politiques et le groupe d'amitié franco-algérien. Il participera aussi à des conférences au Centre culturel français sur le thème de la gestion d'une grande ville francilienne. Manuel Valls est le premier candidat annoncé aux primaires pour le compte de la présidentielle française de 2012 sous les couleurs du Parti socialiste (PS). M. C.