Le patron du Renseignement extérieur russe (SVR), Mikhaïl Fradkov, a estimé hier que les milliers de notes internes du département d'Etat américain révélées par WikiLeaks constituaient «une matière première riche» pour ses services, selon les agences. «Nous communiquerons nos conclusions à la direction du pays. Nous allons chercher à comprendre à qui cela pouvait être utile. La fuite, c'est le processus qu'il faut étudier», a-t-il encore assuré, selon Ria-Novosti. Les milliers de documents obtenus par WikiLeaks et publiés par de grands médias mondiaux ont jeté une lumière crue sur les coulisses de la diplomatie américaine. Ces révélations n'épargnent pas la Russie présentée comme un «Etat mafieux virtuel» dans lequel la démocratie a «disparu» et dont le gouvernement est «une oligarchie dirigée par les services de sécurité». Dans une nouvelle portion de révélations disponibles mercredi dernier sur le site du magazine russe Russkiï Reporter, la diplomatie américaine attribue encore le premier rôle en Russie à Vladimir Poutine. «Son retour au Kremlin ne semble pas inévitable, mais c'est précisément Poutine qui va décider qui deviendra le prochain président russe, que ce soit lui, Medvedev ou quelqu'un d'autre encore», est-il écrit.