L'Algérie prend part aux travaux de la 81e session de la CADHP à Banjul    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 42.603 martyrs    Ghaza: les opérations génocidaires sionistes dans le nord ont des conséquences "horribles"    Campagne de sensibilisation au profit des étudiants sur l'adhésion au système de Sécurité sociale    Une occasion pour l'Algérie de défendre les causes palestinienne et sahraouie    Au cœur des préoccupations de l'Afreximbank    Cinq secteurs concentrent l'essentiel des dépenses de l'Etat    La censure militaire israélienne impose l'interdiction de publier des informations    Sinwar mort en héros    Laurent Gbagbo : «J'ai donné 2 milliards de FCFA à Jacques Chirac»    Le MC Alger déloge l'O Akbou et s'installe en tête    Centre technique de Tlemcen : une délégation de la FIFA sur place pour évaluer l'avancée des travaux    Kechamli nommé coordinateur général    Déstockage d'importantes quantités pour réguler le marché    Raccordement de 92 foyers au réseau de gaz naturel dans la localité de Gueraichia    Dernières mises en demeure avant poursuites judiciaires signifiées aux locataires commerciaux    Octobre rose : l'Université s'implique dans la sensibilisation    M. Assad s'enquiert des efforts de promotion de la langue amazighe    Islam, spiritualité et environnement    Projection du film documentaire ''Retour à Montluc'' de Mohamed Zaoui    CANEX WKND 2024: résultats "fructueux" en termes d'accords conclus et de définition des voies de coopération    Marathon international d'Imedghassen: la 14ème édition a réuni 1.200 coureurs    Clôture de la session de formation pour la qualification du chef scout "Al-Maqdissi"    Khenchela: l'Association Bouclier pour la culture et les arts remporte la 3ème place du Festival international franciscain de la paix en Egypte    PLF 2025: plusieurs mesures pour soutenir l'investissement et promouvoir l'économie nationale    Clap de fin tout en émotion sur le 13e FITB    Effondrement d'un immeuble à Béchar: le ministre de l'Habitat tient une réunion d'urgence    Tennis de table/Championnat d'Afrique: médaille d'argent pour la paire Bouhenni-Nasri    Béchar: effondrement d'un immeuble dans la nouvelle zone urbaine de Lahmar    Appel à enrichir le Grand Musée d'Afrique et à restituer les biens culturels africains pillés    UIP : Des pays arabes boycottent l'allocution du représentant de l'entité sioniste en réponse à l'appel de l'Algérie    Signature d'un protocole de coopération entre les armées des deux pays    La 149e session de l'UIP, une occasion pour l'Algérie de défendre les causes palestinienne et sahraouie    M. Boughali participe à Genève à la 2e réunion du comité préparatoire de la 6e conférence des présidents des parlements    Algérie-Mauritanie: signature d'un protocole de coopération entre les armées des deux pays    Tennis de table/Championnat d'Afrique: la paire algérienne Jellouli-Kessaci qualifiée en finale    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Quelle perspective pour les organisations professionnelles agricoles ?
Publié dans El Watan le 14 - 11 - 2005

L'Algérie a institué le mouvement associatif et la Chambre d'agriculture à la veille d'une crise multiforme qui a frappé le pays dans sa stabilité sécuritaire, économique, politique et sociale.
Tenant compte de ce contexte et de cette conjoncture, il n'était pas facile d'assurer le développement et le pilotage de cette organisation professionnelle pour aboutir aux résultats souhaités. Cependant, aujourd'hui, il est important de faire le point sur la situation, notamment après le retour de la sécurité et l'amélioration conséquente de la situation économique.
La chambre d'agriculture
La Chambre d'agriculture a un rôle organisationnel du monde agricole. En effet, elle représente un espace d'expression à l'intention des agriculteurs organisés en associations. Cet espace permet à la profession agricole de s'organiser et de défendre les intérêts professionnels des adhérents. Par ailleurs, elle a un rôle de transmission des informations, créant ainsi une relation structurée entre les pouvoirs publics et les agriculteurs. Mais aussi, la chambre a un rôle consultatif qui permet aux pouvoirs publics de rationaliser davantage la conception et la mise en œuvre des politiques agricoles, et aux agriculteurs de participer, à travers sa représentation, à la résolution des différents problèmes qui se posent sur le terrain. Cependant, il a été remarqué que le personnel technique est inadapté au vu des activités engagées et des missions de services publics confiées à la Chambre d'agriculture. Pourtant il est très intéressant de se pencher sur le volet : ressources humaines, surtout en prévision des enjeux économiques qui se présentent à l'agriculture algérienne, les accords signés avec l'UE et la prochaine adhésion à l'OMC. Par ailleurs, les ressources financières sont insuffisantes et ne peuvent permettre de mettre en place un véritable programme à l'appui du développement agricole. Cependant, ces ressources doivent être analysées tenant compte du statut juridique de la chambre et en relation avec le potentiel en personnel technique. En effet, l'analyse des documents comptables fait constater que les produits proviennent principalement des subventions et produits exceptionnels. Nous devons rappeler, néanmoins, que le statut juridique de la chambre (EPIC) assure le salaire du personnel. Nous pouvons déduire que l'Etat ne veut pas alourdir le budget du personnel par le recrutement d'autres techniciens et ingénieurs, mais d'un autre côté, le personnel disponible reste insuffisant pour lancer des programmes d'envergure. La subvention et les produits exceptionnels ont été utilisés pour financer essentiellement les frais du personnel ainsi que les services et les matières et fournitures. Finalement, la Chambre d'agriculture n'a pas un rôle consultatif influent auprès des pouvoirs publics. En effet, pour la mise en œuvre du PNDA, seul le secrétaire général est désigné comme membre consultatif dans le Comité technique de wilaya, au titre de l'étude des dossiers présentés par les agriculteurs pour étude et avis. Mais quels sont le sens et le poids de cette présence qui ne peut émettre qu'un avis technique sur des projets individuels ? Or, la Chambre d'agriculture devrait jouer un rôle stratégique. Autrement dit à l'amont de la décision prise par le Comité technique de wilaya.
Mouvement associatif
On peut se poser la question sur le véritable rôle de la Chambre d'agriculture ? En faite, cette situation dénote l'incapacité de la chambre à jouer pleinement son rôle dans le développement. En effet, celle-ci est plus ou moins marginalisée dans l'application du PNDA. La seule action qui est développée consiste à informer, conseiller les agriculteurs demandeurs de subventions et de crédits, et à délivrer les cartes d'agriculteurs nécessaires à l'octroi des subventions. A propos des associations agricoles, elles ont été créées à l'échelle de wilaya le plus souvent au cours du processus de création des chambres d'agriculture. Il s'agit d'association par filière, dont la représentativité et la dynamique sont très variables, en fonction, notamment, des leaders locaux qui les animent. Elles sont pour la quasi-totalité d'entre elles fédérées au niveau national. Le nombre de ces associations a augmenté entre 1990 et 1991, soit juste après la promulgation de la loi 90-31, qui a incité le développement du mouvement associatif. En effet, les différentes déclarations des responsables de l'époque (1990-1991) encouragent l'orientation dans ce sens : les pouvoirs publics ont insisté sur le renforcement et l'encouragement des associations pour mettre en place un interlocuteur crédible et efficace vis-à-vis des pouvoirs publics et au service du développement. Sur le terrain, il a été remarqué une augmentation de l'effectif des associations entre 1999 et 2000 due certainement au retour à la paix après 10 ans de crise, mais aussi à une prise de conscience des agriculteurs. Cependant, quelques contraintes pèsent encore sur ces associations, les empêchant d'exprimer pleinement leurs atouts. La pression financière, est la plus forte contrainte. Les associations doivent perpétuellement développer des efforts pour éviter la sanction financière qui les ferait disparaître. Par ailleurs, les associations sont soumises à la question de la justification vis-à-vis de l'environnement local : elles doivent souvent gagner la reconnaissance des adhérents ou des pouvoirs publics pour pouvoir poursuivre l'action collective. Enfin, certaines associations reposent sur un leader ou un bureau dynamique. Ce qui peut fragiliser l'organisation sur la durée. Les obstacles les plus fréquemment évoqués sont la question du financement, les rapports à l'administration, le manque de formation et la difficile mobilisation et implication des adhérents apparaissent également comme un frein au bon fonctionnement ou au développement de certaines associations. En effet, il y a lieu de relever que peu d'associations ont développé des capacités d'intervention dans le domaine du soutien aux communautés sur le terrain en termes de planification et d'exécution des projets. Finalement, le faible impact des associations professionnelles agricoles sur l'organisation et le développement agricole explique la difficulté à drainer les agriculteurs qui ne trouvent pas de motivations évidentes pour l'adhésion et n'arrivent pas à comprendre le rôle effectif de la Chambre d'agriculteur, ni celui des associations. En définitive, le mouvement associatif structuré autour des préoccupations liées à l'agriculture apparaît comme embryonnaire. Il cumule, en outre, des handicaps (fragilité des structures, modicité des financements octroyés par l'Etat, faible représentation des localités, insignifiance des taux d'adhésion, carences en matière de management, insuffisance de l'outillage méthodologique) qui le contrarient dans sa volonté de s'ériger en partenaire puissant et crédible vis-à-vis des institutions de l'Etat dans la gestion du développement. Face à cette situation, une question s'impose : quelle perspective pour les organisations professionnelles agricoles ?
Bouchaib Faouzi, Mahamadou Djibo Donguey


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.