Profitant de la visite du wali de Constantine, Nouredine Bedoui, mercredi dernier à El Gourzi, dans la commune de Ouled Rahmoun, les habitants du quartier dit le Communal ont exposé un bon nombre de problèmes qui leur rendent la vie difficile depuis les années 1980. Selon le président de l'association de quartier, le Communal compte plus de 400 habitants occupant des maisons datant de l'époque coloniale et vivant toujours sans eau, ni gaz, ni électricité. «On se débrouille pour ramener de l'eau dans des citernes, alors qu'il faut faire des kilomètres pour se procurer une bouteille de gaz butane, souvent à des prix hors de portée», racontent les riverains. «Le quartier est dépourvu d'un réseau d'assainissement, alors que les routes sont impraticables», déplorent-t-ils. L'existence d'une décharge près des maisons est un problème qui a été également soulevé lors de la visite du wali. Une situation due aux difficultés rencontrées par les services de collecte des ordures pour accéder aux lieux, à cause de l'exiguïté des rues. Des odeurs insupportables se dégagent à longueur d'année de Oued El Gourzi qui traverse le quartier. «Malgré nos maintes réclamations adressées, depuis longtemps, aux autorités de Ouled Rahmoun, c'est la première fois qu'un responsable visite le Communal», déclarent les habitants. Notons que la localité d'El Gourzi, plus connue aussi par El Guerrah, dépendant de la daïra d'El Khroub, située à 35 km de Constantine, ne possède qu'un seul CEM pour les trois cités de Bouassida, El Riadh et le Communal. Avec des classes de 40 élèves, l'établissement «tourne» avec un staff administratif et enseignant réduit. «Nos enfants sont souvent privés de cours dans certaines matières à cause d'un déficit en instituteurs», regrettent des parents d'élèves. Le wali a affirmé que la prise en charge des problèmes des habitants est classée parmi les priorités de la wilaya. «Les autorités de la commune devront étudier et régler les doléances de la population dans les meilleurs délais », a-t-il déclaré, avant de conclure: «C'est une honte de voir des quartiers pareils dans la wilaya de Constantine.»