Le pot aux roses a été découvert lors d'un contrôle du compte du filet social. Selon des sources bien informées, ce dernier est poursuivi par les services de la justice pour détournement de deniers publics et mauvaise gestion. Une enquête est diligentée actuellement par la brigade de gendarmerie et pourra s'étendre à d'autres cadres élus de l'APC sortante. Cet état de fait, rappelons-le, ne l'a pas empêché d'être candidat à sa propre succession sur la liste RND. La vigilance de l'administration et les protestations des citoyens ont constitué un facteur déterminant de son éviction de la liste de candidature. Le pot aux roses a été découvert lors d'un contrôle du compte du filet social. Un trou inexpliqué fait ressortir une malversation de 4,3 milliards de centimes. Le dossier est entre les mains des services de la chambre d'accusation du palais de justice de Annaba. L'élément qui a été le détonateur du contrôle en question émane d'un citoyen qui s'est plaint de ne pas percevoir, pendant deux années consécutives, l'allocation entrant dans le cadre du filet social. L'investigation a montré qu'un chef de service de l'APC encaissait, pendant toute cette période, à l'insu du bénéficiaire, la somme de 2 800 DA mensuellement. Des centaines de cas similaires ont été mis à nu par l'enquête diligentée par la brigade de gendarmerie d'El-Bouni où l'implication de nombreux fonctionnaires, d'élus locaux, ainsi que le président de l'APC a été découverte. L'enquête a fait ressortir que ces services falsifiaient des documents administratifs pour se servir de cette «manne». 11 individus décédés depuis longtemps et 3000 individus fictifs ont rallongé la liste du filet social. Seuls 577 dossiers sur 3000 comptabilisés sont réels. De plus, il a été établi que des responsables ont bénéficié d'un quota de cent contrats fictifs, dont le montant encaissé est versé dans des comptes personnels. Une complicité des services des P et T d'El-Bouni est très probable, selon les enquêteurs. Le chef de service des oeuvres sociales de l'APC d'El-Bouni est sous contrôle judiciaire depuis 2 ans. Le dossier du foncier à El-Bouni n'est pas en reste et fait l'objet de vérification et de contrôle quant à la falsification de certains PV de réunion liés à l'attribution de lots de terrain à bâtir.