Le terme de chaux regroupe des produits aux propriétés bien différentes, utilisés dans des domaines variés qui vont de l'agriculture à l'industrie en passant par le bâtiment. À l'initiative de la Chambre de commerce et d'industrie «CCI - Sersou», deux entrepreneurs français ont séjourné du 20 au 28 novembre dernier à Tiaret pour démontrer sur le terrain à certains de leurs homologues algériens, les maçons notamment, l'emploi de la chaux dans la construction. La délégation, après un séjour à Rosfa puis dans la commune d'Ain Kermès, a fait un long périple qui l'a mené jusqu'à Ghardaïa. Dans la vallée du M'Zab, la contribution sur le terrain de l'association «Amidoul de Ksar Tafilalt», que préside docteur Nouh Ahmed, a été un autre motif de satisfaction de ces passionnés de la chaux, passés maîtres-artisans dans le domaine de par leur appartenance à l'association française de «la Guilde des métiers de la chaux». Sur place, les hôtes ont été agréablement surpris par la réalisation d'un chantier de 1018 logements sociaux à base de chaux. MM. Jean Luc Huger et Roger Relange avec qui nous avons eu une longue discussion disent que «ce matériau sans être un alternatif au ciment, offre de réelles opportunités aux plans économique et écologique». Dans la foulée, nos interlocuteurs soulignent «les nombreuses qualités de la chaux à savoir la perméabilité, la souplesse et les propriétés antibactériennes, en font un matériau idéal pour la construction écologique et la rénovation de bâtiments anciens». Le terme de chaux regroupe des produits aux propriétés bien différentes, utilisés dans des domaines variés qui vont de l'agriculture à l'industrie en passant par le bâtiment et les travaux publics. Même le patron de l'entreprise ERCO qui produit 100.000 tonnes de chaux par an a été impressionné. Ce responsable a affiché sa volonté de s'impliquer dans des projets liés au matériau que son usine fabrique. Les autorités locales de Tiaret, présentes à la démonstration, ont manifesté de l'intérêt. Le directeur de l'OPGI contacté dit «soumettre l'idée à l'approbation des techniciens dont le CTC et les bureaux d'études pour la réalisation de programmes nouveaux». En attendant, des entrepreneurs liés par convention avec la chambre, LTPO (laboratoire des travaux publics) et des chercheurs de l'université Abderahmane Ibn Khaldoun s'impliquent. L'idéal serait la création d'une association locale à même de promouvoir ce segment d'activité. Unanimes, nos interlocuteurs, dont M.Hadidi Bouabdellah, véritable cheville ouvrière, s'y attellent.