La crise du ciment ainsi que la spéculation qui génère des répercussions sur les projets de développement en cours ne sont pas une fatalité si l'on se fie aux déclarations du président de l'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment, section de Tiaret, monsieur B. Hadidi. Ce dernier parle d'une alternative. Selon notre interlocuteur, invité en France les 26 et 27 juin derniers dans le cadre des activités de l'association « La Guilde des Métiers de la Chaux », il existe bien une alternative à ce manque crucial en ciment sur le marché si nos décideurs voudraient bien s'inscrire dans cette perspective d'emploi de la chaux comme matériau de construction. L'association, explique-t-il, « prend toute sa place dans le mouvement de revalorisation des métiers du bâtiment » et on devrait s'en inspirer. Là-bas, ajoute-t-il, les experts œuvrent, pour « promouvoir auprès des concepteurs, des prescripteurs publics ou privés, des maîtres d'ouvrage et des particuliers... la technologie et l'usage de la chaux dans l'entretien, la restauration du patrimoine bâti, ainsi que dans la construction neuve et la décoration ». M. Hadidi, comme pour appuyer son idée, fait savoir qu'il va, dans un premier temps, commencer par donner l'exemple en employant la chaux dans ses propres propriétés et tenter de convaincre ses pairs quant à son utilisation future. La chambre de commerce et d'industrie « Le Sersou », dont il est membre, reste le cadre approprié pour approfondir la réflexion. Pour cela, il s'inspire toujours de ses compères français qui disent eux travailler dans l'esprit de « former de vrais professionnels au diagnostic et à la mise en œuvre de la chaux sur supports anciens et modernes pour satisfaire aux exigences de qualité des maîtres d'ouvrages institutionnels, publics ou privés, et de plus en plus, à celles des particuliers soucieux de la qualité de leurs constructions ».