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Horizons bouchés
CHAÂBET EL AMEUR (BOUMERDÈS)
Publié dans El Watan le 15 - 11 - 2005

Une élection partielle décidée après bien des péripétie dont la majorité des citoyens que nous avons rencontrés n'attendent pas de miracles « a toutefois le mérite de venir rappeler aux décideurs qu'au piémont des monts des Beni Khalfoun et de Lalla Moussaâd au sud du chef-lieu de la daïra des Issers, à une trentaine de kilomètres de Boumerdès, se perd une commune dénommée Chaâbet El Ameur », commente-t-on.
C'est que « la vie est de plus en plus dure à Chaâbet, classée à juste titre, au rang des communes à promouvoir ». Le chômage fait, depuis des années déjà, des ravages au sein de la population. Aucune tranche d'âge n'est épargnée. Jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, diplômés ou non, sont tous à la merci de ce fléau qui lamine le tissu social, anéantit les volontés et alimente les rangs des cas désespérés qui finissent par grossir les effectifs des réseaux des malfaiteurs. « Le mal sera d'autant plus grand quand tous ces marginalisés atteindront l'âge adulte et deviendront des pères de famille jouissant d'une certaine stabilité. Sans vouloir prédire des jours plus sombres pour notre pays, je crains beaucoup pour cette région qui ne continue à respirer que grâce à l'apport de l'émigration. Les transporteurs, les commerçants et autres petites formes d'investissement proviennent tous de familles d'émigrés. Que fera-t-on le jour où cette ressource viendrait à tarir ? », commente Ahmed, un jeune fraîchement sorti de l'université qui finit par river son regard vers les hauteurs de Matoussa. « Il n'y a pas très longtemps ces forêts de chênes-lièges là-bas offraient des possibilités de travail pour tous les chômeurs de notre région, me racontait mon frère aîné. Et voilà qu'elles deviennent le repaire de l'ogre intégriste. Suite à cela, elles perdent chaque année en superficie suite aux incendies et au défrichement », ajoute-t-il. En effet, la colline Lalla Moussaâd, pour ne citer que celle-là, où sont implantés les relais des grands radars de Palestro, est complètement dénudée. « En l'espace de quelques années, elle a perdu toute sa couverture végétale pour offrir une image apocalyptique annonciatrice de ce qui attend le Nord algérien tout entier. Il faut que tout le monde agisse avant qu'il soit trop tard », explique Saïd, la cinquantaine. Et d'insister : « Nos aïeux vouaient une grande considération à l'arbre ». La dégradation de l'environnement ne se limite pas à cela, dira-t-il. « Juste avant la route menant à Andhasen, on a formé une décharge publique sur la RN 68 même. Les ordures qui n'y sont pas incinérées sont emportées par les eaux de l'oued en hiver pour polluer tout ce qui est en aval, jusqu'à la mer. Dans plusieurs endroits sur le territoire de la commune s'érigent des monticules de déchets ménagers. Pis, ce qui est appelé réseaux d'assainissement jettent les effluents dans les oueds. Il faut tout revoir et le pouvoir en place n'a pas l'air de se soucier des problèmes majeurs de la population », a-t-il ajouté. L'eau et les routes demeurent d'autres sempiternels problèmes des habitants de Chaâbet. Que ce soit au chef-lieu de la commune ou dans les villages, ce sont deux préoccupations majeures des citoyens. « Cette semaine seulement, les habitants de Matoussa sont venus manifester devant le siège de l'APC pour réclamer le revêtement d'un tronçon abandonné de la route desservant leur village. La dégradation des routes retombe inévitablement sur la disponibilité du transport. Aucun transporteur ne peut se hasarder sur des chaussées défoncées. Ce qui complique le déplacement des citoyens », déclare Mohand. Les problèmes sont tellement nombreux et la situation si compliquée qu'il faut non seulement une bonne équipe à l'assemblée locale pour venir à bout de toutes ces difficultés, mais aussi et surtout une réelle volonté politique et de véritables compétences dans les hautes sphères de l'Etat, pensent les citoyens de Chaâbet. « Est-il normal que la route principale qui dessert la région et qui va des Issers aux Ouadhias en passant par Draâ El Mizan, RN 68 notamment, reste, 40 ans après, telle que l'ont laissée les Français ? » s'interroge un médecin que nous avons rencontré. Celui-ci revient longuement sur « le manque de couverture médicale. Les structures de montagnes de la santé sont quasi inutiles et le service d'urgences le plus proche de cette région est à 20 km ». Revenant aux réseaux routier et d'AEP (alimentation en eau potable), nos interlocuteurs évoquent Ouled Ali, Andhasen, Ouled Bentafat, Matoussa et d'autres localités encore en plus du chef-lieu de la commune qui souffrent de carences dans l'un ou l'autre domaine, quand ce n'est les deux. « Cette somme d'obstacles fait que nous n'avons pas beaucoup d'espoir pour que les choses changent avec l'élection d'une nouvelle APC. La situation est trop dégradée. Il ne peut être dans la possibilité d'une assemblée d'apporter des solutions. A cela s'ajoute la mauvaise idée qu'ont beaucoup de candidats à l'élection municipale, qui réduit la gestion des affaires de la collectivité aux intérêts personnels à travers la gestion de la relation APC-entrepreneurs », ajoute Mohand. En tout cas, près de 35 000 habitants de la commune espèrent voir leurs problèmes diminuer au moins.

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