Ce qui n'était que rumeurs colportées, çà et là, au sujet de dissensions au sein de la commune du chef-lieu de wilaya, a pris, jeudi dernier, la forme d'hostilités affichées au grand jour et de guerre déclarée entre le bloc partisan du P/APC et une opposition composée de 13 élus sur 21. Issus de différentes formations politiques, ces derniers ont, en effet, boycotté une session extraordinaire réservée à l'étude du budget primitif de l'année 2011, et ce en signe de protestation contre certaines manières du maire de gérer les affaires de la cité. Il s'agit, notamment de «l'absence de concertation et les prises de décisions unilatérales». L'un des protestataires a, d'ailleurs, demandé le départ inconditionnel du premier magistrat de la ville, sous peine de maintenir le bras de fer. De son côté, Mohamed Fettar, le P/APC de Souk Ahras, estime qu'un tel comportement représente une entrave pour le développement local, puisque l'adoption du budget primitif doit se faire dans les meilleurs délais pour permettre la réalisation et/ou le lancement de projets d'envergure. Il reconnaît, toutefois, que le quorum n'a pas été atteint pour permettre la tenue, jeudi dernier, de la session extraordinaire de son exécutif. A ce propos, il dira: «Jusqu'à l'heure où je vous parle, aucun grief ne nous a été signalé par les protestataires et nous nous demandons, par la même occasion, dans quel intérêt agit-on de la sorte ?» Et d'ajouter: «Il n'a jamais été question de décisions unilatérales.» A noter qu'une deuxième réunion extraordinaire sera convoquée la semaine prochaine. En attendant, une véritable guerre procédurière est engagée par les deux parties pour prouver, chacune de son côté, le bien fondé de son action.