La cité Sahraoui n'est pas raccordée au réseau de gaz de ville, alors que le réseau d'alimentation en eau potable y est défaillant. Qualifiée par ses habitants de «zone rurale», la cité Sahraoui à Larbaâ, qui compte plus de 7000 âmes, vit dans l'isolement et le dénuement. Construite en 1972, cette cité n'a guère bénéficié de commodités depuis. «Ils ont remis en 2002 un peu de bitume sur une route qui s'est aussitôt dégradée», ironise un habitant du quartier. Situé à mi-chemin entre Meftah et Larbaâ et à quelques encablures d'Alger, la cité Sahraoui n'est pas raccordée au réseau de gaz de ville, alors que le réseau d'alimentation en eau potable (AEP) y est défaillant. «En hiver, 30 à 40% de la population locale est desservie par l'actuel réseau d'AEP, alors qu'en été, au meilleur des cas, à peine 10% a de l'eau dans les robinets. L'été dernier, surtout le mois de carême, nous l'avons passé difficilement en raison de l'insuffisance de l'alimentation en eau potable. On se rue sur l'eau des citernes qui n'est pas toujours de bonne qualité», affirme le secrétaire général du comité du quartier Sahraoui. Cette cité connaît aussi un manque flagrant en matière de moyens de transport. Les collégiens et lycéens, qui sont au nombre de plus de 300, doivent parcourir quotidiennement plus de trois kilomètres pour rejoindre leurs établissements scolaires au centre-ville de Larbaâ. C'est surtout les filles, vu le caractère rural de la région, qui souffrent le plus du problème de transport, surtout en hiver. Dans une requête signée par des habitants de ce quartier, il est réclamé en priorité de viabiliser les axes routiers qui sont dans un état de délabrement avancé, et de procéder au curage des ouvrages d'évacuation des eaux de pluie, ainsi que de l'oued Sidi Hamad, qui menace d'effondrement la voie principale du quartier. Selon la même requête, les habitants revendiquent aussi, en urgence, plus de régularité quant aux opérations de collecte des ordures ménagères, ainsi que la remise en état du réseau d'éclairage public. Des projets qui ne voient pas le jour Par ailleurs, bien que la cité Sahraoui se trouve en plein cœur de la Mitidja, à quelques kilomètres seulement de la capitale, le réseau téléphonique y fait encore défaut. «Nous n'avons pas de possibilité de créer des cyberespaces, où nos étudiants pourraient se connecter à Internet pour les besoins de leurs études ou autres. Nous avons pris contact avec le directeur d'Algérie Télécom de Blida pour l'installation du système MSN au niveau de notre cité, mais le dossier piétine toujours en raison du problème du foncier», explique encore notre interlocuteur. Dans cet ordre d'idées, plusieurs autres projets attendent de voir le jour en raison du même problème de disponibilité de foncier dans cette zone. Il en est ainsi des projets de réalisation d'un CEM, d'un centre de soins, d'une annexe d'Algérie Poste, d'une maison de jeunes et d'un stade de football. En outre, les habitants de la cité contestent le projet de réalisation d'un poste électrique juste devant la mosquée du quartier et demandent sa délocalisation , loin des passages fréquentés. Pour le SG du comité du quartier, la situation générale n'évolue guère, malgré les promesses des autorités locales. «En octobre dernier, on nous avait annoncé le début des travaux dès le mois de novembre, du nivelage de la route principale du quartier et du curage de l'oued Sidi Hamad. Nous avons même proposé des volontaires pour le reboisement de l'entrée du quartier, mais à ce jour, aucune promesse n'a été tenue», conclut notre interlocuteur.