Le paiement des travaux de l'autoroute Est-Ouest, sur un tracé de 1216 km, a été effectué à 100%. C'est ce qu'a déclaré Dr Omar Oukil, chargé de la communication au ministère des Travaux publics, précisant qu'il reste néanmoins les travaux supplémentaires pour la réalisation des échangeurs et des réseaux multitubulaires, affectés, selon la procédure de gré à gré, aux groupements chinois Citic, à l'Ouest (359 km) et au Centre (160 km), et japonais Cojaal à l'Est (399 km). Des marchés qui ont nécessité des avenants d'un montant de 54 milliards de dinars pour les échangeurs, 18 milliards de dinars pour les multitubulaires (pour la fibre optique), 43 milliards de dinars pour le rétablissement (l'élargissement ou la déviation des échangeurs au profit de certaines wilayas), et 10 milliards de dinars pour les franchissements (les réseaux de gaz et d'eau). Selon le responsable, le choix de ces deux entreprises tient du fait qu'elles soient disponibles sur le terrain avec leurs propres moyens humains et matériels. «Citic et Cojaal se partagent le marché, dont l'inscription est faite. Il ne reste qu'une situation de 26 milliards de dinars, soit 300 millions d'euros à débloquer pour Cojaal et un autre symbolique pour la Citic qui est au stade d'achèvement de ses projets. Il lui reste le tunnel de Bouzegza au Centre, pour lequel elle a commandé des équipements devant être installés incessamment. Nous pouvons dire que le taux d'avancement des travaux est de 91,30% », explique M. Oukil. Selon lui, le ralentissement constaté à l'Est dans les chantiers de Cojaal est dû plutôt «à la nature géologique de la région. Au lieu de creuser 100 par jour, les Chinois sont obligés d'avancer de 5 à 8 centimètres, afin d'éviter les glissements de terrain comme cela a été le cas à Djebel Ouahch à Constantine». En fait, révèle le responsable, ces projets n'ont rien à voir avec l'autoroute, dont les opérations ont été totalement payées. «Il y a eu entre autres le rajout de 16 ouvrages d'art, 5 rétablissements, 9 dédoublements et des ouvrages de franchissement de lignes de chemin de fer à l'Ouest qui n'étaient pas prévus dans l'étude initiale. Ils ont nécessité une nouvelle procédure administrative. Ce qui a retardé quelque peu le paiement de la situation», déclare M. Oukil. Il rappelle l'installation de la commission de passation des prix au niveau de l'ANA (Agence nationale de l'autoroute) composée d'experts à l'assistance à la matière d'ouvrage des sociétés comme SNC Lavalin, Egis tout en déclarant : «Nous n'avons aucun problème avec la Citic ou Cojaal. Nous voulons juste que les Japonais accélèrent les travaux pour achever les chantiers dans les délais, c'est-à-dire 2012.» Il rassure néanmoins Cojaal, en disant que la situation des 26 milliards de dinars va être assainie dans les plus brefs délais. «C'est un chantier énorme et complexe que nous sommes en train de découvrir et qui fait que des problèmes apparaissent en cours de route et nous retardent dans la réalisation», conclut M. Oukil.