Des professeurs et spécialistes du centre hospitalier universitaire (CHU) de Sétif se sont approchés, mercredi dernier, de nos bureaux pour rendre public, le problème relatif aux transferts de bail (désistement) qui leur empoisonne la vie depuis plus de deux décennies. N'ayant pas voulu répondre aux chants de sirènes de certains pays, chasseurs de cerveaux, ces praticiens sont dépités, dégoûtés et désemparés à la fois. Avant de durcir le ton et l'action qui se répercutera sur la prise en charge du malade, ces praticiens ont saisi la tutelle et la wilaya qui affichent pour l'heure un silence radio. «Les logements que nous occupons depuis 1989, et qui répondent point par point au décret exécutif n° 03-269, du 7 août 2003, fixant les conditions et les modalités de cession des biens immobiliers appartenant à l'Etat et aux offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI), mis en exploitation avant le 1er janvier 2004», dira d'emblée le Professeur Zinedine Soualili, représentant des professeurs et docents. Son collègue le Dr Hamadouche, délégué des maîtres-assistants, qui ne comprend pas les «deux poids et deux mesures» de l'administration, abonde dans le même sens en s'exprimant ainsi: «Le décret exécutif suscité arrive à expiration le 31 décembre 2010, raison pour laquelle nous avons tenu à informer votre bienveillance. Un nombre important de logements ont pu être désistés à bon nombre de nos collègues. Par ailleurs, les enseignants-chercheurs universitaires ont acquis leurs logements par transfert de bail en application de ce décret. Enfin, toutes les réfections régulières de ces appartements ont toujours été à notre charge, ainsi que l'eau, l'électricité, le gaz et le loyer. De plus, nous faisons régulièrement l'objet de menaces d'expulsion par l'OPGI, déstabilisant nos familles.»