En 2008, une jeune femme âgée de 25 ans et son enfant âgé d'à peine de trois ans sont décédés, ensevelis sous les décombres de leur habitation. Oran continue de perdre une à une ses anciennes bâtisses à un rythme inquiétant et le spectre des victimes plane au-dessus des vieilles bâtisses, dans les vieux quartiers de la ville. Selon un bilan établi par la direction de la protection civile, depuis le début de l'année 2010, plus de 210 effondrements ont été enregistrés notamment dans les vieux quartiers de la ville à l'exemple de Sidi El Houari, El Hamri, Haï yaghmoracen (ex-St Pierre) et Haï Nasr (ex-derb). Le même bilan fait état de 150 menaces dans des immeubles vétustes. Dans le même sillage, durant la période allant de 2005 à 2009, quelque 1.208 effondrements et effondrements partiels et 646 risques d'effondrements ont été enregistrés à Oran. Le pic a été atteint en 2007 où 313 effondrements et effondrements partiels et 120 risques d'effondrements ont été enregistrés. Cette année était dramatique puisque quatre femmes sont mortes dans des effondrements dont trois de la même famille à El Hamri et la quatrième à Kouchet El Djir. En 2008, 301 effondrements et 143 risques d'effondrements ont été recensés. Bilan, trois morts et une vingtaine de blessés. Parmi les victimes, un enfant de 11 ans tué par un pan du plafond en plein sommeil au niveau du lieudit «Terrain Chabat» dans le quartier des Planteurs. La même année, une jeune femme âgée de 25 ans et son enfant âgé d'à peine de trois ans sont décédés, ensevelis sous les décombres de leur habitation érigée dans le bidonville «El Oued» à Hai Bouâmama (ex-El Hassi). L'année écoulée, pas moins de 203 effondrements et 145 risques d'effondrements ont été signalés. Plusieurs mesures ont été prises par les services concernés pour faire face à ces drames à répétition. Plusieurs actions ont été entreprises mais le problème du vieux bâti à Oran semble avoir de beaux jours devant lui, surtout lorsque l'on sait que quelque 55.000 habitations individuelles et 2.000 immeubles classés en zone rouge menacent ruine dans les anciens quartiers de la ville, selon un recensement des services de la daïra. Ces immeubles, classés vieux bâti, peuvent s'effondrer à tout moment. Les vieux immeubles sont éparpillés sur tous les anciens quartiers de la ville.