À défaut d'être utilisée dans le remplacement des habitations en préfabriqué datant du séisme de 1980, une dotation de 13,3 milliards de dinars risque de retourner dans les caisses de l'Etat. Cette éventualité n'est pas à écarter dans la mesure où l'opération de financement sera officiellement clôturée le 31 décembre prochain, a-t-on appris de sources très proches du dossier. Les commissions de daïra continueront-elles à recevoir les dossiers des futurs demandeurs après cette date ? La question reste posée. Le président de la coordination des cités en préfabriqué, Mohamed Yacoubi, avait, à plusieurs reprises, attiré l'attention des pouvoirs publics sur le peu d'engouement que suscite cette opération auprès des Chélifiens en raison des difficultés rencontrées sur tous les plans. Jusqu'à maintenant, seules 960 habitations, sur les 19 000 concernées ont pu bénéficier de ce dispositif qui avait été, rappelons-le, lancé en février dernier. Attributions draconiennes Les sinistrés n'ont cessé, ces derniers temps, de dénoncer autant le faible montant de l'aide financière (70 millions de centimes pour chaque famille concernée) que les obstacles bureaucratiques ayant entravé la mise en œuvre de cette opération. En effet, les occupants de ce type de constructions jugent nettement insuffisant le soutien de l'Etat qui est identique à celui accordé pour l'habitat rural, alors que l'éradication des séquelles du séisme nécessite, selon eux, un traitement exceptionnel et une toute autre démarche. Ils s'élèvent également contre les conditions d'attribution qu'ils qualifient de «draconiennes», en ce sens que l'aide est fractionnée en trois tranches et n'est accordée qu'en fonction de l'évolution des travaux. De plus, l'absence de concertation et d'évaluation en la matière n'ont fait que retarder le déroulement des travaux et, par voie de conséquence, l'éradication de ce grand point noir.