Souffrant de l'indisponibilité de l'eau potable depuis l'usure de la conduite, depuis plus de cinq mois, la population de Sidi El Khalfi, douar relevant de la commune de Sidi M'hamed Benali et où vivent plus de 6000 âmes, est descendue au chef-lieu de la commune pour faire entendre à qui de droit ses calvaires. «Depuis la dégradation de la conduite principale reliant le douar au château, nos problèmes d'approvisionnement se sont multipliés», soulignent les mécontents, en affirmant: «si les uns se permettent les citernes tractées à plus 1000 DA, les autres, notamment les plus démunis, n'ont pas trouvé mieux à faire que d'aller chercher de l'eau de l'oued avec tout ce que cela peut constituer comme risque». Devant cette situation, le maire affirme que toutes les opérations de bricolage et de colmatage, effectuées sur une vieille conduite longue de plus de 7 km, se sont avérées vaines. «Nos moyens ne permettent pas mieux et les instances concernées ont été saisies pour l'inscription d'un projet d'alimentation du douar en eau potable». Répondant aux autres revendications des ruraux, surtout l'éclairage public et le ramassage scolaire, le P/APC a étonné plus d'un en affirmant l'absence d'un électricien parmi tous les communaux: «nous avons sollicité le maire de Médiouna pour nous envoyer un électricien et résoudre le problème». Au sujet du ramassage, le premier responsable précise qu'une demande pour l'octroi d'un bus est déposée au niveau de la DAL de Relizane. «En attendant la réponse favorable des concernés, il se peut que certains élèves, notamment les filles, quittent leurs bancs scolaires. Car ces scolarisés arpentent quotidiennement, qu'il pleuve ou qu'il neige, des kilomètres pour rejoindre leurs établissements scolaires», a tenu à nous déclarer un père, le jerrycan à la main.