Située à quelques kilomètres du boulevard de l'Est, la cité Sarkina connaît ces dernières années de sérieux problèmes de transport. «Avec quatre bus affectés à un regroupement qui connaît une extension urbanistique, le déplacement vers le centre-ville est devenu contraignant», noteront les habitants. Pour ces derniers, il est souvent difficile de trouver un bus après 9h. La plupart des résidants se rabattent sur les chauffeurs clandestins pour rallier la cité Emir Abdelkader. Pour les conducteurs de bus, le trajet entre la cité Sarkina et Bab El Kantara est trop long, en plus des embouteillages rencontrés en cours de route. «Nous sommes nous-mêmes pénalisés par cette situation», affirment-ils. Pour les usagers, ces mêmes conducteurs observent de longs arrêts à Daksi, alors qu'en fin de journée ils se contentent d'assurer uniquement la navette Daksi-Sarkina, laissant les passagers sur le carreau à Bab El Kantara. Des pratiques qui se généralisent, semblant échapper au contrôle des services de la direction des transports. Le calvaire est souvent vécu en fin de journée, notamment durant la période hivernale où les travailleurs retardataires sont contraints de braver les risques d'agression pour rejoindre leurs domiciles dans l'obscurité.