Hier, Mme Laura Baeza, chef de la délégation de la Commission européenne en Algérie, nous a indiqué : «Ce sont les spéculateurs qui parlent de la fin de l'euro.» Pour l'ambassadrice, l'année 2010 a été particulièrement difficile «à cause notamment de la crise économique et financière qui a mis à mal certains Etats membres de l'Union européenne». A propos des relations entre l'Algérie et l'UE, Mme Baeza a estimé que les projets communs avancent bien : «Je peux vous dire que nos projets de coopération avancent à un bon rythme et nos partenaires algériens des différents ministères sont satisfaits de notre collaboration.» Le 5e Conseil d'association a eu lieu en juin dernier et a permis de faire le point sur l'état d'avancement de la coopération. Pour Mme Baeza, «les rencontres entre les hauts fonctionnaires des deux parties se déroulent normalement et une délégation de haut niveau de la direction générale du commerce a effectué une visite la semaine dernière à Alger». Concernant l'opinion que se font les Algériens des relations avec l'UE, l'ambassadrice s'est réjouie des résultats d'un récent sondage effectué en Algérie par un organisme européen et consacré «à la perception de l'UE dans les pays voisins et partenaires». Selon Mme Baeza, «il en ressort en particulier que 87% du grand public algérien ont non seulement le sentiment que leur pays entretient de bonnes relations avec l'Union européenne, mais souhaitent également que l'UE joue un plus grand rôle dans leur pays». Selon les résultats de ce sondage et à la question de savoir à quel animal l'UE pourrait être comparée, les sondés ont répondu en majorité «forte et calme comme un éléphant». L'enquête, qui a touché les 9 pays du sud de la Méditerranée, a consisté en une étude préliminaire menée auprès de 80 leaders d'opinion suivie d'un sondage d'opinion auprès de 400 personnes issues du grand public. Ce sont 83% des leaders d'opinion et pas moins de 87% du grand public qui pensent que «l'Algérie a de bonnes relations avec l'UE». Concernant l'implication de l'UE en Algérie, elle est perçue très différemment. Si 63% du grand public estiment que l'implication de l'UE en Algérie est adéquate, les leaders d'opinion sont seulement 46% à avoir cette opinion. Une courte majorité, 56%, estime que l'Algérie a bénéficié des politiques menées par l'UE en Algérie. Pour le grand public, ils sont 61%. Seulement 46% des leaders d'opinion pensent que l'action de coopération en faveur de la démocratie encourage celle-ci contre 59% du grand public.