La carcasse du Palais des Congrès de «Les jeunes ne portent plus aucun intérêt aux métiers du travail du cuir» a indiqué M.Bélaidouni, directeur de la Chambre de l'Artisanat et des métiers d'Oran. «Ces métiers se meurent», déplore ce responsable. Il poursuit en déclarant qu'après avoir «atteint son apogée durant ces dernières années, et qui ont vu El Bahia abriter six salons nationaux du travail du cuir, le cuir traverse actuellement une zone de turbulences. Car, en plus de la délocalisation de ces salons qui constituaient un forum pour toutes les tanneries et tous les artisans activant dans la filière, les professionnels vivent une situation de crise. Une crise due à un manque flagrant de main d'œuvre spécialisée, notamment les piqueurs». Toujours selon les propos de ce responsable, «le métier du cuir constitue un créneau porteur. Ceci eu égard aux plans de charge détenus par les artisans qui n'arrivent plus ainsi à honorer leurs commandes. Ce responsable considère que ces produits artisanaux en cuir sont très prisés, notamment les vestes, souliers et bottes. Ceci, en raison de la qualité de la matière avec laquelle ils sont confectionnés, ainsi que de leur durée de vie. Le directeur de l'Artisanat et des métiers compte ainsi prendre certaines dispositions pour la relance de cette activité. Il annonce, de ce fait, l'organisation d'une campagne de sensibilisation à l'intention des jeunes. Le but étant de les sensibiliser et de les encourager à se tourner vers ce créneau. Notre interlocuteur annonce une autre mesure édictée par le ministère de tutelle qui a mis en place, pour la circonstance, un fonds d'aide à la promotion des activités de l'artisanat traditionnel. «Dans le même cadre et afin de relancer sur des bases solides ces métiers qui se meurent, la filière du cuir a été choisie pour la chambre d'Oran pour une étude approfondie après diagnostic», dira notre interlocuteur en conclusion.