Le ministère de la Jeunesse et des Sports, autorité chargée de la mise en application des orientations du chef de l'Etat sur la professionnalisation du football national, passe désormais à l'action. Il vient, en effet, d'annoncer une série de mesures pour la concrétisation de ce projet devenu indispensable pour le développement de la discipline qui a enregistré d'importants progrès ces dernières décennies. Dans un communiqué rendu public hier, le MJS annonce, en substance, la création «d'un compte d'affectation spéciale numéro 302-135 intitulé ‘Fonds de soutien public aux clubs professionnels de football'. Un décret fixant les modalités de fonctionnement de ce fonds a été préparé par le ministère et sera soumis à l'approbation du gouvernement dans les prochains jours». Une façon, pour la tutelle, d'atténuer les appréhensions des clubs qui commençaient à exprimer leur souci à l'égard des lenteurs constatées pour la mise en œuvre des orientations du président de la République. Une réunion avait été tenue par les présidents des clubs dits professionnels avec le ministre Hachemi Djiar, il y a quelques semaines. Le MJS les avait assurés que les autorités sont bel et bien décidées à mettre en branle le processus de professionnalisation de la discipline et que les mesures prises par l'Etat seront matérialisées. Et c'est ce qui confirme le communiqué du MJS selon lequel le prêt bancaire (10 milliards de centimes) à taux d'intérêt réduit (1%) avec une période de grâce de 10 ans pour son remboursement destiné aux clubs est désormais recevable, les banques ont été déjà instruites. «Le MJS a saisi le ministère des Finances qui a instruit les banques publiques concernées afin de mettre en œuvre les procédures d'octroi. Les clubs professionnels ont été invités à se rapprocher des banques», fait ressortir ledit communiqué, non sans rappeler aux clubs concernés les engagements de l'Etat aux sujets de la prise en charge de 50% des frais de leurs déplacements à l'intérieur et à l'extérieur du pays (une convention est à l'étude au niveau d'Air Algérie), de l'octroi des terrains de deux hectares pour la construction des centres d'entraînement, du financement des dépenses liées aux études pour leur réalisation, de l'exonération de l'IRG et de l'IBS ainsi que des droits d'enregistrement jusqu'au 31 décembre 2013, de l'exemption des droits et taxes sur les équipements et matériels sportifs acquis, de la prise en charge par le Trésor des intérêts pendant la période de grâce et enfin la mise à leur disposition de 37 entraîneurs.