Rencontré lors du championnat national du tir sportif à Chenoua (Tipasa), le président de la Fédération algérienne du tir sportif (FATS), Karim Tamimount, s'est livré à El Watan Week-end pour parler du présent et du futur de sa discipline sportive. - Quelle est l'appellation exacte de cette compétition sportive aujourd'hui ? Nous l'avons volontairement appelée 1er Festival national de tir sportif, car c'est une compétition qui regroupe tous nos athlètes des différentes régions du pays. L'organisation de ce rendez-vous ressemble à celle d'un Championnat d'Afrique. Les 150 athlètes de toutes les disciplines confondues sont présents. - Combien de ligues compte la fédération ? Pour le moment, nous avons 10 ligues : Oum El Bouaghi, M'sila, Batna, Djelfa, Tiaret, Oran, Alger, Blida, Boumerdès et Tipasa. La ligue de Sidi Bel Abbès vient d'adhérer et nous avons également les corps constitués MDN et DGSN, à travers leurs services des sports. - Y a-t-il eu des révélations lors de ce Festival national ? Je considère le jeune lycéen de Annaba Adjabi Amine (18 ans) comme étant l'unique révélation de ce Festival national. Il a réussi à décrocher une 4e place dans la catégorie du 10 m pistolet au milieu de 6 tireurs internationaux, alors qu'il n'a commencé à tirer que cette année. - Comment s'annonce l'année 2011 ? Très chargée. L'Algérie participera à trois Championnats d'Afrique dans trois pays différents. Le tir aux plateaux en mai au Maroc, le tir à air comprimé en Egypte en février et enfin le tir à 25 et 50 m en Afrique du Sud en septembre. Nous allons nous préparer pour les Jeux africains du Mozambique et les Jeux panarabes du Qatar. Compte tenu des commodités existantes, notre préparation aura lieu ici au stand de Tipasa. Nous effectuerons par la suite des regroupements en France, en Serbie et en Italie pour permettre à nos athlètes de participer à des compétitions internationales. - Y a-t-il un intérêt des sponsors pour votre discipline sportive ? Oui, il existe un projet de sponsoring qui a été mis en place. Il y a des partenaires économiques, tels que le groupe Cevital, le groupe Djillali Mehri et Hamoud Boualem. Nous souhaitons aboutir à la signature des conventions de partenariat avec des opérateurs économiques en 2011. Je reconnais que notre discipline n'est pas aussi populaire, c'est parce qu'elle exige des moyens. Le tir sportif est un sport qui se pratique avec une arme. L'acquisition des matériels est difficile pour nous. - Parlez-nous des infrastructures de votre discipline ? Avec l'espoir d'une qualification aux JO, notre MJS a mis beaucoup de moyens à notre disposition pour démocratiser cette discipline sportive, en inscrivant des stands de tir et en mettant à notre disposition des infrastructures au profit de nos ligues, notamment à Sidi Bel Abbès et à Batna. Le MJS a procédé à l'achat des matériels spécifiques. Vous savez, après avoir organisé des manifestations internationales, régionales et continentales, nous souhaitons organiser dans deux années un Championnat du monde. - Mais vous n'avez pas les moyens pour le faire... Pour le moment. Mais l'Algérie a les moyens d'organiser une étape du Championnat du monde dans l'une des trois disciplines. Pour atteindre l'homologation internationale, nous devons construire la quartième fosse ici au stand de Chenoua pour le tir aux plateaux et réaliser 40 autres postes électroniques pour le tir à air comprimé. Il suffit d'augmenter les capacités actuelles. - Au stand du Chenoua, il y a quand même des infrastructures qui manquent... Notre MJS vient de décider de la construction d'un site d'hébergement d'une capacité d'accueil de 80 lits, d'un bloc administratif et d'un club-house, pour rendre agréable l'accueil au niveau international, notamment en matière de restauration et des salles de détente et de remise en forme. Nous souhaitons être dans les délais pour l'intérêt du développement de notre discipline sportive.