Prononcées hier par le tribunal criminel de la cour de Batna à l'encontre des accusés dans l'affaire de l'attentat contre le président de la République en 2007. Sur les 63 éléments cités, seuls 11 ont été jugés, les autres se trouvant en fuite alors que le mineur Hamza A., ayant fait 18 mois de prison, a vu son statut changer d'accusé en témoin. Après l'audience de mercredi qui a duré jusqu'à 23h et des heures de délibération hier, le verdict est tombé vers 13h. Le principal accusé, Walid Zeghina, a écopé de la peine capitale comme requis par le représentant du ministère public. Une condamnation attendue étant donné le passé de l'incriminé, ancien membre de la katibet el maout – responsable de l'attentat – ayant bénéficié en 2006 des dispositions de la réconciliation nationale. Walid Zeghina, 28 ans, a été reconnu coupable de l'ensemble des chefs d'inculpation retenus contre lui, à savoir : homicide volontaire, tentative d'homicide volontaire et possession d'explosifs sans autorisation dans des lieux publics. Il s'agit d'un ancien terroriste repenti, reconnu coupable d'avoir recruté six candidats au maquis et d'avoir planifié l'attentat et guidé le kamikaze. Parmi le réseau restreint qui a agi ce jour-là, il y a aussi Amara Hichem, nouvelle recrue à l'époque, lequel a été reconnu coupable d'avoir participé à l'attentat et condamné à 15 ans de prison au même titre que M.L. Dib lequel a servi de chauffeur au kamikaze et à son guide. Quant au jeune Imad KH., mineur à la date des faits, il s'en est sorti avec 5 ans d'emprisonnement, bénéficiant ainsi des circonstances atténuantes. Des peines allant de quatre à trois ans de réclusion criminelle ont été prononcées aussi contre six autres accusés pour les griefs de dissimulation et non-dénonciation de crime alors que A. Rioui a bénéficié de la relaxe. Repentis non jugés Quant aux éléments en fuite, parmi lesquels le n°1 du GSPC devenu Al Qaîda au Maghreb, Abdelmalek Droukdel, ils ont tous été condamnés à mort. Ceci dit, le représentant du parquet avait annoncé que sept éléments de la katiba, poursuivis dans cette affaire, s'étaient rendus voilà un an, mais l'on ignore encore de qui il s'agit et pourquoi ils n'ont pas été jugés. Pour la partie civile, les dédommagements en espèce au profit des victimes et de leurs familles devront être pris en charge par le Trésor public, après évaluation des dommages par un expert, les individus condamnés ayant été jugés incapables de payer les grosses sommes que cela implique. On saura aussi à ce sujet, que le président de la République a renoncé à sa plainte alors que la Présidence en tant qu'institution a demandé 10 millions de dinars de dédommagements. Pour rappel, l'attentat commis le 6 septembre 2007, le jour de la visite présidentielle, avait fait 26 morts et 172 blessés. Le kamikaze, Houari Benlazreg, repéré par les agents de sécurité, a fait explosé sa ceinture au milieu de la foule venue accueillir le cortège présidentiel au niveau de la mosquée El Atik, en plein centre-ville.