Chaque mandataire dispose d'un stock d'au moins 2 000 caisses en bois. Une caisse en plastique coûte entre 400 et 450 dinars. L'ultimatum accordé par le ministère de la Pêche et des ressources halieutiques aux mandataires pour remplacer les caisses en bois destinées à contenir les produits de la pêche par des caisses en plastique a expiré la fin de semaine écoulée. Cette mesure, visant la protection du consommateur, rencontre déjà plusieurs contraintes. Même si la quasi-totalité des mandataires et des pêcheurs se montrent très favorables à l'utilisation de la caisse en plastique, nombreux sont ceux qui pensent que le temps alloué pour remplacer les bacs en bois est très court. «Il ne s'agit pas de remplacer une dizaine ou une vingtaine de caisses mais tout le stock. Chaque mandataire dispose d'un stock d'au moins 2 000 caisses en bois. Or, une seule caisse coûte entre 400 et 450 dinars. Un petit calcul nous donne une idée sur le montant que doit avoir chaque mandataire pour renouveler son stock», dira un mandataire. Un autre de souhaiter que les choses se fassent avec flexibilité pour permettre à chacun d'être fin prêt, soit une introduction graduelle de l'application des textes. «On est d'accord pour remplacer les caisses pour le poisson blanc pour un début. Mais, pour la sardine, il est très difficile d'appliquer cette mesure car il s'agit de milliers de caisses à renouveler». D'autres affirment que «les caisses en plastique alimentaire exigées sont très rares sur le marché national pour ne pas dire introuvables. Même cas pour les palettes en plastique utilisées par les usines, les pêcheurs et les mandataires. Les plus aisés ont pu rapporter d'Espagne quelques palettes en plastique alimentaire». De son côté, la direction de la pêche de la wilaya affirme que des conventions sont établies par des unités de fabrication de caisses en plastique, à l'intérieur et à l'extérieur de la wilaya. Après un sursis de six mois, tous les professionnels seront dans l'obligation d'utiliser les nouvelles caisses; des sanctions sont prévues contre les récalcitrants. Les caisses en bois, largement utilisées pour le conditionnement du poisson, sont désormais formellement interdites tant lors de l'entreposage, du stockage, du transport que de la vente. Le nouveau règlement s'inspire des incessantes recommandations de la FAO qui estime que les caisses en bois, qui constituent un risque majeur pour la santé du consommateur, surtout les produits halieutiques, sont rapidement périssables. De leur côté, les consommateurs se disent inquiets quant à la partie cachée de l'iceberg. «Le renouvellement des caisses aura-t-il des répercussions sur le prix du poisson qui connaît déjà des tarifs qui ne sont pas à la portée de tout le monde? !»