Les participants à la conférence internationale sur la modération ont souligné samedi à Alger l'importance de ce concept dans la lutte contre l'extrémisme religieux et le traitement des questions contemporaines auxquelles est confronté le monde islamique. L'extrémisme religieux menace "la consécration de la coexistence, la cohésion et la fraternité entre les peuples musulmans", ont relevé à l'unanimité les participants à cette conférence dont les travaux ont débuté samedi à Alger. Face à cette menace, il est important d'initier un "long processus de modération pour contrer la violence et le terrorisme par l'intelligence et la raison", ont-ils souligné. A ce sujet, l'avocat égyptien Mountassir Zayat a appelé à la nécessité de mettre en place "un projet de modération pour faire face à la pensée extrémiste". De son côté, le Dr Ahmed Naoufel, de Jordanie, a souligné que "la pensée extrémiste et la pensée flexible sont toutes les deux destructives. D'ou la nécessité d'une pensée modérée qui croit au dialogue et à l'ouverture loin de tout fanatisme ou renfermement" ajoutant que ce concept est susceptible de réaliser "la paix et la prospérité". D'autres intervenants ont souligné également la nécessité de l'implication des savants, des associations et de la société civile dans l'adoption et l'enrichissement de ce concept. Il est à signaler que cette conférence de deux jours vise à approfondir la réflexion sur une série de sujets en relation avec le thème dont le concept du juste milieu et ses manifestations dans la pensée islamique, le juste-milieu et son rôle dans la stabilité de l'Algérie et les défis que rencontre ce concept. De nombreux penseurs et savants du Monde Arabe ont tenu à participer à cet évènement.