Un premier gaulage de 17 000 hectares s'est couronné par le ramassage de 235 000 quintaux de fruit noir, dont 1600 quintaux d'olives de table. La récolte oléicole s'annonce plutôt bonne cette saison. Au vu des prévisions, elle se hisse à la quatrième meilleure campagne des seize dernières années. La superficie productive qui est de 49 149 ha fournirait, d'après les chiffres de la chambre de l'agriculture de la wilaya, 754 500 quintaux de fruit dont 4500 quintaux d'olives de table. Soit un rendement de 16 quintaux à l'hectare. Le passage dans les presses donnera, pour un taux de production de 18 litres au quintal, quelques 14 millions de litres d'huile. Pour rappel, la campagne 2009-2010 s'est soldée par des quantités nettement inférieures : 5,8 millions de litres résultant de la transformation de seulement 312 000 quintaux d'olives récoltés. En plus de la relative clémence sur le plan climatologique, cette année, autant sur le plan de la qualité que de la quantité (l'une consécutive à l'autre), le fruit a tenu bon et n'est pas tombé dans la Haute Soummam. Il n'a pas été piqué. Globalement, les techniciens de la direction des services de l'agriculture expliquent qu'il y a eu moins de maladies, coté phytosanitaire. Présentement, la campagne bat son plein avec l'entrée en lice, cette semaine de la cueillette dans la Haute Soummam, où sont concentrés les 65 % des plantations. Elle est en voie d'achèvement, dans la basse vallée de la Soummam, le dernier contrefort des Bibans et le massif côtier, où le fruit arrive à maturité, dès la fin octobre. On peut estimer à 35 % l'état d'avancement de la campagne. Le gaulage de 17 000 hectares s'est couronné par le ramassage de 235 000 quintaux de fruit noir, dont 1600 quintaux d'olives de tables. Le rendement partiel dans les régions en rapport est de 15 quintaux à l'hectare. Et 177 000 quintaux sont déjà triturés. Ce qui a, à l'heure actuelle, fourni 3 millions de litres. Soit un rendement partiel de 17 litres à l'hectare. Les prix pratiqués pour ce primeur avoisinent les 500 dinars le litre. Mais avec l'apport des appréciables quantités attendues dans la Haute Soummam, et aussi conséquence de l'aspect non organisé du circuit de vente, le prix, spécule-t-on dans les milieux agricoles, pourrait descendre dans les prochains mois. Dans certaines contrées de la vallée de la Soummam, on envisage un prix autour de 400 dinars le litre.Il faut surtout retenir que les capacités de production au niveau des huileries demeurent depuis quelques années déjà identiques. Ce qui se traduit lors des récoltes, bonnes à excellentes, par des attentes au niveau des presses. Ce qui n'est pas sans influer sur les qualités organoleptique et physicochimique de l'huile produite. L'indice d'acidité particulièrement, comparé aux normes pratiquées ailleurs. Le codex, notamment arrêté par l'UE ne permet pas une exportation vers les pays de l'Europe, sauf si notre huile arrive à s'y placer avec le label de produit de terroir. Nos techniciens ont encore du pain sur la planche, dans leur mission d'assistance technique des oléiculteurs. Pour faire totalement basculer la profession vers une conduite des plantations, les méthodes de récolte, leur conditionnement, et la prise en charge dans les huileries, suivant les normes les plus optimales.