Ecoeurés par la ferme décision de «tuer» ces arbres, les écologistes songent à porter plainte contre le ou les auteurs de ces faits. La restauration des sites historiques dans les entrailles du palais Mechouar, qui est menée tambour battant et avec un rythme vertigineux, afin d'être achevée avant l'inauguration, mi février, de l'évènement de 2011, ne fait pas que des heureux. Une dizaine de platanes et de marronniers centenaires ont été déracinés sur ordre des autorités. Et c'est l'association pour la sauvegarde et la préservation de l'environnement de la wilaya de Tlemcen (Aspewit) par le biais de son président Morsli Bouayed qui réagit à ce qu'il qualifie de «crime contre la nature». «Comment peut-on détruire des arbres centenaires, symboles d'une ville millénaire, pour mettre du béton à leur place?» s'interroge, en colère, M.Bouayed. Selon nos informations, c'est la ministre de la Culture qui avait donné instruction de «raser» ces legs de la nature en justifiant devant les récalcitrants que «pendant l'ère des Zianides, il n'y avait pas ce type d'arbres». Les écologistes, écoeurés par cette déclaration et par la ferme décision de «tuer» ces arbres, dénoncent ce mépris pour la nature et songent à porter plainte contre le ou les auteurs de cette mascarade: «Qui faut-il ester en justice ? Nous cherchons celui ou celle qui est derrière ce massacre. C'est bien de restaurer des sites auxquels nous nous attachons, mais il est aussi bien de sauvegarder des arbres centenaires, en voie de disparition…» conclut le président de l'Aspewit. Cette derrière est à cheval sur ce tout ce qui est environnement, au point où les autochtones surnomment M. Bouayad «Monsieur Arbres».