Les effroyables concepts de la grippe aviaire et du sida ont rebondi plusieurs fois tout au long des débats et des interventions marquant les travaux du 21e séminaire national médicochirurgical organisé par l'Union médicale algérienne (UMA), jeudi dernier, à la salle des conférences de la wilaya et auquel ont pris part d'éminents professeurs, praticiens, spécialistes et directeurs de CHU. « Cette rencontre, dira le président en exercice de l'UMA, le docteur Saïd Khaled, est d'une importance capitale dès lors qu'elle constitue une opportunité adéquate pour l'explication des nouvelles approches et les progrès de la médecine, les stratégies thérapeutiques, la définition et l'adoption d'une politique médicale nationale de prise en charge et de lutte pour la préservation de la santé publique face à l'évolution inquiétante des grandes pathologies de l'heure. » Des thèmes scientifiques d'actualité répondant au contexte médical contemporain, à l'image du risque cardiovasculaire chez le diabétique, de la prise en charge du diabétique de type 2, de l'insuffisance cardiaque chronique, des allergies respiratoires et du cholestérol, ont été décortiqués lors de ces assises qui ont réuni plus de 200 participants en provenance d'une dizaine de wilayas. Au sujet du cholestérol justement, le professeur Kouider indiquera que cette pathologie tue 25% de la population mondiale. « Peut-on prévoir les complications du diabète ? », est le thème central de la communication du professeur Benabes du CHU de Constantine, qui dévoilera que cette redoutable pathologie compte 300 millions de malades dans le monde et que 12% de la population algérienne en est atteinte. L'intervenant de Jijel, le cardiologue Mansaouri, abondera dans le même sens en rappelant qu'en matière de « risque cardiovasculaire chez le diabétique », l'Algérie n'échappe pas au mal qui est passé de 4,3% en 1997 à 6,3% en 2005. Le professeur Zoughaileche développera l'épouvantable question de la grippe aviaire, une maladie, dira l'intervenant, dont le virus déjà présent chez l'animal, a été transmis à l'homme à partir de l'année 1997 et qu'il n'existe pas actuellement de traitement efficace contre ce fléau qui terrorise le monde entier. Quant à la professeur Badji d'Alger et le professeur Segueni, ils présenteront respectivement des communications fort attractives axées sur « le traitement non chirurgical de la maladie hémorroïdaire » et les « aspects épidémio-cliniques et thérapeutiques de la fièvre thyphoïde ». « Le niveau de connaissance sur le sida en milieu estudiantin à Constantine » est l'intitulé de la communication du professeur Abdenour. A noter que les épidémies du IIIe millénaire, qui continuent à donner du fil à retordre aux chercheurs et aux hommes de science, ont ouvert la voie à des débats intéressés.