Un vibrant hommage à l'Afrique et ses footballeurs professionnels est rendu par le Musée national du sport à Paris à travers une exposition dédiée au parcours, aux objets fétiches et aux équipements sportifs de tous ceux qui contribué par leurs exploits à construire l'épopée des clubs de l'Hexagone. A travers cette exposition thématique inscrite sous le thème «Allez la France! Les footballeurs africains sont là!», le musée s'est donné pour objectif une remontée dans le temps et l'espace, aux origines de la migration des footballeurs africains en France, à partir des années 1950 jusqu'à la période récente où l'Afrique a accueilli sur son sol, la première Coupe du monde en 2010. En parcourant l'exposition, le visiteur surpris se retrouve nez à nez avec les gloires du football africain, de Mustapha Dahleb à Larbi Ben Barek en passant par Didier Drogba, Jean Tokpa, Eugène N'Jo Léa, et bien d'autres encore qui, grâce à leurs talents, ont laissé des empreintes indélébiles dans le cœur de nombreux supporters des clubs de France et suscité une fierté indicible dans leur pays d'origine. L'exposition retrace ainsi la légende de certains clubs nourris par des prouesses d'origine africaine, tels que Zidane, vainqueur de la Coupe du monde en 1998 et du championnat d'Europe en 2000, Drogba à l'Olympique de Marseille, Rachid Mekhloufi à Saint-Etienne ou de George Weah au Paris Saint-Germain. Leurs portraits scénographiques alignés sur les murs du musée, rappellent au public les moments de liesse que ces stratèges du ballon rond ont donné en offrande aux spectateurs du monde entier et confirment que ce sport, le plus populaire de la planète, au-delà de l'esprit sportif qu'il prône, est surtout un facteur de rapprochement entre les peuples. La richesse de la collection exposée, rafraîchit les victoires, l'histoire individuelle et le parfum de chaque époque, donnant à rêver de nouveau à un public fortement impressionné par la densité des investigations du musée pour réunir en un seul espace, l'histoire croisée du football africain et européen. Ce voyage de l'Afrique en France est en outre appuyé par l'hommage particulier rendu au footballeur libérien George Weah qui, en remportant en 1995, le Ballon d'or France football est entré dans la liste restreinte des footballeurs africains qui ont marqué leur époque. Sa consécration fut le prélude aux splendeurs successives rendues aux joueurs professionnels d'Afrique qui, par leur habileté, leur intelligence du jeu et leur efficacité, ont marqué leur présence dans les championnats de France les plus prestigieux. Mekhloufi, Dahleb et les autres Les expressions, surnoms, caricatures ou chants d'hommage autour, de Rachid Mekhloufi «l'étranger», Larbi Ben Barek «l'indigène» et Didier Drogba «la célébrité locale», permet également au public de saisir le regard porté par la presse française sur ces joueurs aux parcours singuliers, à des périodes différentes, le tout compilé dans un catalogue accessible au public dès l'entrée du musée. Parmi les objets phare exposés à la faveur de cette initiative, on distingue également un chapeau de supporter des Verts frappé des couleurs nationales, une écharpe «Algérie», ou encore la vidéo de l'arrivée de Rachid Mekhloufi à Tunis en 1958. D'autres vidéos sont également présentées au public dont celle retraçant le parcours professionnel de Didier Drogba, «l'incroyable destin» ou les «Techniques du football, de Larbi Ben Barek». Le visiteur est également convié à apprécier les objets personnels des joueurs africains, dont des maillots ou des sandales, une fibule, objet intime de la mère d'un footballeur, ou encore un bracelet de protection, un boubou brodé et autres reliques, chaque élément étant ressenti comme une tranche de l'histoire footballistique du Mali, du Sénégal, du Cameroun ou de la Côte d'Ivoire en France. Au fur et à mesure qu'on avance dans la galerie, on découvre d'autres objets ayant appartenu à ces talents africains dont un pagne commémorant la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud ou un autre célébrant la Coupe d'Afrique des nations 1998 au Burkina Faso. Cette exposition temporaire, dont la date de clôture était fixée pour la fin du mois de janvier 2011, se poursuivra exceptionnellement, jusqu'au 12 mars prochain, à la demande du public.