Ces dernières années, la situation sanitaire montre qu'il y a une persistance des maladies transmissibles, dites maladies de la pauvreté. En plus de la tuberculose, on assiste à une augmentation dans le nombre des cas de méningite. En 2010, plus de 400 cas de méningite ont été déclarés à Oran. Selon le service de la prévention de la direction de la santé et de la population, pour les neuf premiers mois de l'année écoulée, pas moins de 376 cas de méningite ont été recensés. Le même bilan indique que la méningite purulente a été détectée chez 83 sujets alors que celle à liquide clair a touché 293 personnes. L'été reste incontestablement la saison la plus liée à cette maladie. L'exposition au soleil sans protection et la consommation des eaux polluées sont à incriminer. Il s'agit d'une inflammation ou d'une infection des méninges, les enveloppes de la moelle épinière et du cerveau (encéphale). Cette maladie atteint essentiellement l'enfant et l'adolescent. Elle est due, le plus souvent, à un virus ou à une bactérie (méningocoques, pneumocoques,…). La méningite d'origine bactérienne est la plus grave des méningites. Elle peut évoluer extrêmement rapidement et parfois mener à la mort si elle n'est pas diagnostiquée et soignée à temps. Cette bactérie se trouve dans l'eau et le sol. En 2009, l'EHS Canastel a recensé 227 cas de méningite chez les enfants de moins de 14 ans dont 99 des enfants atteint étaient âgés de moins d'une année. «Avec le changement de climat, certains parents, dont les enfants sont atteints de cette maladie, confondent les symptômes comme ceux d'une simple grippe et commencent l'automédication. L'enfant n'est pris en charge que tardivement», expliquera une source de l'établissement hospitalier spécialisé en pédiatrie de Canastel.
