84% du budget primitif de 2011 voté par l'APW de Tizi Ouzou sont affectés au volet fonctionnement. Les activités de l'Assemblée populaire de Tizi Ouzou de l'année 2010 ont été clôturées, mardi dernier, avec l'adoption du budget primitif 2011 et l'examen de quatre secteurs d'activité. Ainsi, le BP 2011, d'un montant de plus de 2,1 milliards de dinars a été voté par la majorité des élus. Les dépenses, scindées en deux sections, sont réparties sur le volet fonctionnement qui a bénéficié de 84,37 % du budget et la partie équipement et investissement, pour laquelle il a été alloué moins de 16%. Au cours des débats, les élus se sont élevés contre l'incorporation de la dépense consacrée au corps de la police communale, qui devrait être budgétisé en dehors des finances de la wilaya. La commission économique et finance de l'APW a jugé le budget global insuffisant, puisqu'il est amputé de la somme de 993 millions de dinars, affectée à la garde communale, soit 46% du total adopté. Dans la deuxième journée, plusieurs secteurs d'activité ont été soumis au débat. Il s'agit des travaux publics, de l'énergie et de l'urbanisme. La présence de l'exécutif de wilaya, à sa tête le wali, a permis d'élargir les débats sur d'autres secteurs, notamment la jeunesse et les sports, ainsi que la petite et moyenne entreprise. Les élus ont pointé la contre-performance de l'administration. Et ce, en dépit des chiffres qui ont été avancés. Des élus ont mis l'accent sur le retard et l'anarchie qui règnent dans les secteurs du logement et des l'équipement publics (DLEP), la direction de l'urbanisme (DUC) et le secteur des travaux publics. Aussi, dans les villes de Draâ El Mizan, Fréha et Azazga, des quartiers et lotissements manquent de commodités, comme le gaz, l'eau et l'assainissement. Le village Aït Yahia dans la commune de Tirmitine rejette toujours ses eaux usées dans la nature à défaut d'un réseau d'assainissement, souligne-t-on. Le programme de l'amélioration urbaine n'est exécuté, en partie, que dans les grandes agglomérations et se trouve à l'arrêt ou simplement bloqué dans les zones rurales. D'importantes enveloppes financières ont été débloquées pour ce programme, mais il n'en demeure pas moins que les capacités humaines et matérielles du maître d'ouvrage, la DUC, restent toujours insuffisantes. La faiblesse de l'outil de réalisation ne permet pas de respecter les délais des projets inscrits. Les élus ont rappelé, par ailleurs, la nécessité de la viabilisation des zones industrielles. Le manque d'aménagement des sites et la bureaucratie découragent tout investissement dans ces zones. Les élus ont interpelé le wali sur la déviation de certains sites de leur vocation initiale, à l'exemple de Mekla et de Larbaâ Nath Irathen. Le secteur de la jeunesse et des sports a été également débattu à l'assemblée, faisant ressortir le manque d'infrastructures sportives et le retard de livraison de nombreux projets, comme les stades d'Azazga, de Mekla et de Tigzirt.