Lancés sans aucune consultation de la direction de l'Education, les travaux de réfection du lycée Zerrouki Ibn Eddine semblent s'éterniser. Comme il fallait s'y attendre, les travaux de réfection du lycée Zerrouki Ibn Eddine, le plus ancien et le plus prestigieux établissement du secondaire de toute la wilaya de Mostaganem, dont la construction remonte au règne de Napoléon III, ne sont pas prêts de s'arrêter. Lancés sans aucune consultation de la direction de l'Education, les travaux d'une enveloppe de 10 milliards de centimes ont été attribués, en pleine canicule mais à quelques semaines de la rentrée universitaire, à six entreprises locales. Très vite, le rythme d'avancement a été fustigé par les lycéens, les enseignants ainsi que l'association des parents d'élèves qui ne comprenaient pas pourquoi cette précipitation. La presse avait fait part des appréhensions des uns et des autres, mais sans pour autant parvenir à faire fléchir les responsables, ni à leur faire changer d'option. Si bien, qu'à la rentrée, les travaux semblaient s'éterniser. Ce qui obligea le wali de l'époque à entreprendre une opération de sauvetage qui s'avèrera aussi catastrophique que celle l'ayant provoquée. En effet, sous la pression de la rentrée, les 1200 élèves que compte l'établissement ont été affectés au lycée situé à la cité Djebli, un établissement flambant neuf mais qui avait deux inconvénients, celui d'être éloigné du lycée Zerrouki et, surtout, de ne pas avoir été totalement livré, ni a fortiori réceptionné. Incapacité technique Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, enseignants et étudiants se décidaient à rejoindre leur nouvelle structure avec la promesse ferme que le retour au bercail se ferait dès la fin des vacances d'hiver. Mais c'était compter sans l'incapacité des entreprises mobilisées pour le chantier du lycée Zerrouki à honorer ce nouveau contrat. C'est pourquoi, à l'entame de la nouvelle année, la plupart des lycéens se dirigèrent naturellement vers leur vieux lycée qu'ils trouvèrent rempli de gravats. Malgré l'insistance de la nouvelle administration locale et le renvoi de deux tacherons pour incapacité technique manifeste, ordonné par le nouveau wali, les travaux prévus initialement pour ne durer que 50 jours viennent de boucler leur 4ème mois sans aboutir. Le pire, pour ces lycéens, est que plus de 350 d'entre eux sont en classes terminales et doivent impérativement retrouver la sérénité sans laquelle les épreuves finales se transformeront en enfer. Ce dimanche 2 janvier, face aux portes entrouvertes de leur établissement, ils étaient venus crier leur détresse. Quelle que soit la bonne volonté de nouveaux responsables, le mal fait à ces jeunes est incommensurable. Bien malin celui qui parviendra à en limiter les dégâts.