Les manifestations de colère se succèdent à un rythme inquiétant à Mila. Moins de 48 heures après la fermeture de la RN27 en deux endroits, dans la nuit de lundi à mardi, des habitants de la cité Bourouh, à la sortie ouest de la commune de Ferdjioua, sont montés au créneau. Des dizaines de citoyens revendiquant l'aménagement urbain de leur quartier, ont hermétiquement fermé, de 18h 30 jusqu'aux environs de 23h, la RN100, reliant cette localité à Chelghoum Laïd, a-t-on appris de sources concordantes. «Dans leur furie destructrice, les émeutiers qui, pour la majorité sont des délinquants mineurs et des ivrognes, ont systématiquement saccagé et arraché tous les panneaux de signalisation implantés le long de ce grand boulevard », s'est indigné un élu local. Et de poursuivre: «L'arrivée du chef de daïra et du chef de brigade de la gendarmerie, n'a pas pour autant atténué la tension. Ces derniers ont même essuyé une pluie de jets de pierre». «Le hic», s'étonne le même responsable, est que « le projet de réhabilitation de cette cité a bénéficié d'une inscription et l'APC lui a consacré une enveloppe importante dans le cadre de l'assainissement et de l'amélioration urbaine».