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Point de vue. Ce qu'en disent les sociologues
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Publié dans El Watan le 07 - 01 - 2011

Des trains annulés. L'autoroute vers Blida bloquée. Le centre commercial de Bab Ezzouar attaqué. Belcourt étouffé sous les gaz lacrymogènes.
Hier, la situation a empiré progressivement depuis la fin de la matinée. Après s'être propagées dans plusieurs villes du pays, les émeutes ont gagné tout Alger et ses banlieues dans une ambiance de panique générale. Comment en est-on arrivé à un tel embrasement et pourquoi maintenant ? «La cherté de la vie n'est pas nouvelle, mais la hausse soudaine et importante des prix de l'huile, du sucre, de la farine a sans doute provoqué l'étincelle», relève Noureddine Hakiki, directeur du laboratoire Changement social à l'université de Bouzaréah. Un avis que partage le sociologue Nacer Djabi, même s'il considère que «le plus important n'est pas le déclic mais le background. Il faut regarder la situation économique. Les gens croient que l'Algérie a beaucoup d'argent. Ils entendent parler des réserves de change de plusieurs milliards de dinars, des sommes colossales injectées dans les projets d'investissement, autrement dit des projets à long terme... Mais eux revendiquent leur part du gâteau maintenant». A cela s'ajoute le fait que «la population, dans sa majorité pense, consciemment ou inconsciemment, que le pouvoir est là pour régler tous les problèmes, ajoute Noureddine Hakiki. A qui la faute ? A l'Etat, qui depuis des années empêche l'action individuelle et affiche sa volonté de susciter l'assistanat dans tous les domaines, surtout en ce qui concerne le logement…»
Manipulations
De quoi résumer toutes les micro-émeutes qui éclatent depuis un an dans les bidonvilles du pays, où les gens n'en peuvent plus d'attendre les nouveaux logements promis ou pire, de les voir revenir à ceux qui n'en ont pas besoin, symptôme d'une corruption généralisée. Dans ce marasme, l'absence de communication agit comme un facteur aggravant. «Il y a une véritable rupture entre la population et le pouvoir !» note le sociologue. «Alors que dans toutes les sociétés, lorsque surviennent de tels événements, le président intervient – on l'a vu même en Tunisie ! – chez nous, les autorités gardent le silence», ajoute-t-il. Pour Hicham El Moussaoui, docteur chercheur en économie à l'université de Beni Mellal, au Maroc, «c'est clair, ces émeutes sont le fruit de l'absence de communication entre gouverneur et gouvernés – le président de la République et le Premier ministre n'interviennent plus – mais aussi de l'inexistence d'une véritable société civile comme contre-pouvoir.» D'où aussi un danger : celui de la récupération. «Lors des derniers événements en Tunisie, on a vu intervenir des avocats, les ligues des droits de l'homme, des partis politiques…, observe Nacer Djabi. En l'absence de ces acteurs mais aussi de l'Etat, la voie est libre pour les islamistes. C'est tout le problème de «l'émeute à l'algérienne» : spontanée, non structurée, elle est aussi plus exposée aux manipulations…»


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