Ils n'étaient qu'une cinquantaine de manifestants tout au plus, mais farouchement montés contre les forces de l'ordre. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des heurts violents ont opposé de jeunes manifestants dans la ville de Khemis Miliana (est du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla). Les incidents se sont surtout concentrés aux abords de la RN4, à hauteur de l'école paramédicale, mitoyenne de l'hôpital et du quartier Essalem. La police antiémeute est intervenue en usant de gaz lacrymogènes et de jets d'eau pour disperser les protestataires et riposter aux jets de pierres d'une extrême violence. Auparavant, les jeunes mécontents avaient brûlé des pneus à proximité de la gare routière, s'attaquant également aux poteaux électriques et arrachant des panneaux de signalisation en scandant des slogans hostiles à l'Etat. Le bilan de ces émeutes fait état de trois policiers blessés en plus de quelques dégâts matériels, essentiellement des vitres brisées au niveau du tribunal, ont indiqué des sources concordantes. En revanche, on ne signale aucune interpellation. Du côté du tronçon autoroutier qui traverse la wilaya de Aïn Defla, des sources locales ont indiqué que des automobilistes ont été victimes d'agressions. Aucune source officielle n'a confirmé, hier, cette information. Ala faveur du retour au calme, vendredi, les agents d'entretien de la commune ont entamé tôt les opérations de nettoyage des sites où ont eu lieu des incidents, procédant notamment au remplacement des ampoules brisées le long de la RN4 et à l'enlèvement des panneaux de signalisation routière jonchant le sol. A signaler enfin que la rue reste à l'écoute des événements, ne tarissant pas de commentaires.