Le bilan des affrontements entre les forces de l'ordre et les jeunes émeutiers au niveau de la wilaya de Tipasa depuis mercredi soir, selon des sources concordantes, fait état de blessures de 4 policiers et 2 jeunes manifestants. Une vingtaine de manifestants ont été interpellés. Les heurts violents avaient eu lieu aux quartiers de Kerkouba (Koléa) et Aïn Messaoud (Chaïba), dans les quartiers populaires de Fouka, Hadjout et Bourkika. Mercredi soir, à Douaouda, un jeune manifestant avait été gravement atteint par un engin explosif qu'il tenait dans sa main. Il a aussitôt été évacué en urgence, après avoir maladroitement manipulé le cocktail Molotov, lors des affrontements avec les forces de l'ordre. Trois policiers avaient été légèrement blessés par les manifestants. Jeudi soir, la violence s'est propagée vers l'Ouest pour atteindre les localités de Bourkika, Meurad et Hadjout. Mais c'est à Bourkika qu'un haut degré de violence a été enregistré. Les forces de l'ordre étaient contraintes d'utiliser les bombes lacrymogènes pour faire reculer les émeutiers et les disperser. Par ailleurs, ces mêmes forces de sécurité avaient fait appel aux éléments de la Protection civile pour évacuer un jeune manifestant très mal en point par les gaz lacrymogènes. Depuis la nuit de jeudi à vendredi, l'alerte a été observée par les éléments de la police et de la gendarmerie au niveau des axes routiers stratégiques et les différentes localités de la wilaya de Tipasa. Après la prière du vendredi, le calme continuait à régner. R.A.S sur tout le territoire de la wilaya jusqu'à la fin de l'après-midi. Néanmoins ; la nuit risque encore d'être agitée, comme ce fût le cas des précédentes soirées, en dépit de l'appel au calme de quelques notables. Dans la soirée de jeudi à vendredi, des jeunes de la ville de Cherchell n'ont pas trouvé mieux que de s'attaquer à des enseignes lumineuses et des vitrines appartenant à des particuliers pour laisser exploser leur colère.