Le PDG du groupe Cevital, M. Issad Rebrab, a affirmé samedi 08 janvier que son groupe n'avait procédé à aucune augmentation des prix de ses deux produits, imputant la flambée actuelle à la spéculation au niveau des commerçants de gros et de détail. "Nous tenons préciser que le groupe Cevital n'a procédé à aucune augmentation des prix du sucre et de l'huile malgré une hausse continue des prix des matières premières sur le marché international", a déclaré le patron de Cevital, principal producteur du sucre et d'huile en Algérie, lors d'une conférence de presse. Selon lui, Cevital a continué, grâce au recours à ses stocks de matière première, à pratiquer des prix inférieurs aux marchés internationaux. Le prix d'un kilo de sucre est vendu par Cevital à 79,50 DA à l'usine et à 99 DA dans les magasins de détails du groupe, a-t-il avancer. Se disant "extrêmement étonné" par les prix pratiqués au niveau des circuits de distribution de gros et de détail, il a attribué cette envolée des prix aux nouvelles mesures de la LFC 2009 visant à enrayer l'informel des marchés nationaux. D'autres sources ont ajouté que l'introduction anticipée, dès le début janvier, de l'usage du chèque a conduit certains grossistes à majorer leur prix de vente, contribuant ainsi à la flambée des prix. M. Rebrab, explique pour sa part que les grossistes et les demi grossistes qui ont accepté la facturation de leurs achats au niveau des points de distribution, se sont précipités à augmenter leurs marges de distribution pour faire face à un éventuel manque à gagner pouvant être engendré par des redressements fiscaux. "En cas de contrôle fiscal, le producteur et le grossiste seront redressés chacun à 50% du montant de la facture s'il y a facturation sur faux registre de commerce", a-t-il dit pour expliquer les nouvelles conditions d'approvisionnement imposées aux distributeurs par les points de ventes de Cevital. Selon lui, la marge de distribution actuelle de 1% que prennent les grossistes pour chaque litre d'huile vendu est insuffisante même pour payer la taxe sur l'activité professionnelle calculée sur la base de 2% du chiffre d'affaires. Pour juguler cette hausse, M. Rebrab s'est dit prêt à apporter sa contribution aux efforts du gouvernement dans la stabilisation du marché. M. Rebrab a indiqué que c'est au gouvernement de choisir entre trois leviers importants, que sont la réduction des droits de douanes, la baisse de la TVA et la TAP et l'institution d'un taux de change bonifié pour les opérateurs importants des produits de première nécessité. Cevital détient environ 65% des parts de marché de l'huile et 80 à 85% de celui du sucre, selon les chiffres fournis par son président.